Université

L’ouverture sociale des écoles d’ingénieurs au programme de la Fête de la science 2021

« Les écoles d’ingénieurs s’ouvrent… Sérieux ? » C’était la question phare et le titre de deux ateliers proposés toute la journée du vendredi 1er octobre, à l’Institut national des sciences appliquées (Insa) de Strasbourg, dans le cadre de la 30e édition de la Fête de la science. Peut-on intégrer une école d’ingénieur avec un BTS ou un baccalauréat professionnel ? Quelles sont les admissions parallèles ? Avec quels accompagnements ? 200 élèves de BTS du Bas-Rhin ont participé à des échanges ludiques et interactifs autour de ces interrogations concrètes. Cette initiative est le résultat d’un partenariat original, qui a réuni deux écoles d’ingénieurs (l'Insa de Strasbourg et l'Institut polytechnique de Grenoble-INP), une composante universitaire (l'Institut national supérieur du professorat et de l'éducation-Inspé), plusieurs lycées de l’académie de Strasbourg, ainsi qu’un laboratoire de recherche en sciences de l’éducation (Laboratoire interuniversitaire des sciences de l'éducation et de la communication-Lisec), à l’origine du projet.

La rencontre, organisée en trois temps, a d’abord invité les élèves à éprouver leurs connaissances sur l’histoire et les enjeux de l’ouverture sociale en France, en répondant à des questions en direct via l’application Wooclap. Avec une table-ronde, l’atelier proposait ensuite de découvrir les parcours inspirants d’ingénieurs ou d’étudiants ingénieurs forts de leurs cheminements atypiques. « Renseignez-vous sur les possibilités offertes », ont recommandé en substance les ingénieurs invités, Clément Willgenss et Frédéric Souton. « Allez-y ! Osez ! » a renchéri Baptiste Fleck, diplômé d’un BTS et poursuivant une formation d’ingénieur après avoir suivi le programme BTSPlus, un dispositif d’ouverture sociale proposé pour le moment uniquement dans les académies de Grenoble et de Toulouse.

Passerelles

À leurs côtés, Nathalie Gartiser, directrice de la stratégie et de l'amélioration continue à l’Insa de Strasbourg, et Mireille Jacomino, responsable du dispositif BTSPlus à Grenoble INP, ont apporté de multiples précisions et informations complémentaires sur les passerelles offertes dans leurs écoles respectives. Après des questions variées adressées en grand groupe, un dernier moment a permis aux élèves d’approfondir des interrogations plus personnelles avec les intervenants, en fonction de leur niveau de satisfaction par rapport à tout ce qu’ils venaient de découvrir : un autocollant vert pour les très intéressés, jaune pour les mitigés, rouge pour les insatisfaits.

La grande majorité des élèves ont choisi de poursuivre la discussion sous la couleur verte, affichant leur motivation de poursuivre leur formation vers des écoles d’ingénieurs. Un autre bon nombre a arboré l’étiquette jaune, avec le besoin de lever encore quelques incertitudes sur les champs des possibles. Un petit groupe a affiché l’autocollant rouge, certains avouant qu'ils ne songeaient pas du tout à une carrière d’ingénieur ou ne savaient pas encore ce qu'ils comptaient faire.

L’atelier s’est terminé par une petite phrase inspirante que les organisatrices, Najoua Mohib et Viviana Urrego, ont pris soin de projeter sur le tableau de l’amphithéâtre de Dietrich, de l'Insa, où se sont déroulés ces échanges constructifs : « Que ceux qui pensent que c’est impossible laissent faire ceux qui ont envie d’essayer ».

Muriel Béasse

 

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