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O.S.C.A.R. : une solution informatique pour gérer les contrats de recherche

Un peu plus de 300 contrats de recherche sont actuellement en cours à l’Université de Strasbourg. Pour améliorer le suivi de ces contrats et en tirer des indicateurs, la Direction de la recherche et de la valorisation (DiReV) déploie la solution informatique O.S.C.A.R.

O.S.C.A.R. (Organisation et suivi des contrats et activités de recherche) est une solution informatique inventée à l’Université de Caen en 2016 et aujourd’hui portée et développée par un consortium de 14 établissements, dont l’Université de Strasbourg. L’Unistra l’a adoptée en 2020 et la déploie actuellement.

« Le besoin d’une telle solution existait depuis longtemps, explique Bénédicte Métais, chef de projet opérationnel O.S.C.A.R. à la Direction de la recherche et de la valorisation. En effet, les contrats de recherche se multiplient (une centaine de nouveaux chaque année), ainsi que les financeurs : l’ANR, les contrats européens comme Interreg ou les ERC, l’Idex, les contrats avec les collectivités territoriales, etc. ; O.S.C.A.R. nous permettra, à terme, d’avoir des indicateurs sur les contrats, les financeurs, les montants engagés, la consommation des crédits... ».

Après un sérieux benchmark, démarré en 2019, l’équipe projet s’est vite rendue compte qu’il n’existait que peu d’options sur le marché pour assurer ce type de fonctions informatiques, ou bien des solutions payantes très onéreuses. En 2019, l’Université de Caen est venue présenter O.S.C.A.R., un logiciel en open source qu’elle a elle-même développé. L’équipe projet de Strasbourg a été immédiatement convaincue par cette solution, qui de plus peut-être interfacée avec Sifac ainsi qu’avec le logiciel du CNRS (PCRU). Or, dans le cadre du contrat de site, l’Unistra s’est engagée à partager ses données et indicateurs avec le CNRS, directement dans PCRU. A terme, O.S.C.A.R. permettra donc de régler plusieurs problématiques à lui seul.

Le plus : faire partie d’un consortium d’universités qui exploitent O.S.C.A.R.

« En janvier 2020, nous avons contractualisé avec l’Université de Caen et nous sommes entrés dans le consortium. La solution coûte 5 000 euros par an, pour un nombre illimité de licences, que l’Université de Caen utilise pour développer des solutions sur mesure quand c’est nécessaire. En juillet, nous avons démarré les groupes de travail avec la Direction du numérique, la Direction des finances et l’Agence comptable pour paramétrer l’outil, ce qui n’est pas simple. Heureusement, les collègues de Caen nous ont vraiment bien accompagnés et nous avons pu aussi chercher des réponses auprès des autres universités du consortium. »

L’outil est ouvert depuis juillet dernier à des personnels de la DiReV, de l’Agence comptable et surtout aux personnels des unités de recherche : chercheurs, responsables administratifs, gestionnaires d’unités, afin qu’ils puissent accéder à leurs propres contrats et voir où ils en sont.

L’an prochain, il devrait être interfacé avec Sifac, ce qui permettra d’avoir les dépenses en visibilité directe sur chaque projet. La DiReV a également entrepris de rapatrier dans O.S.C.A.R. tous les anciens contrats Il faudra bien sûr encore un peu de temps pour qu’O.S.C.A.R. prenne sa pleine mesure et puisse dégager des indicateurs.

Caroline Laplane

 

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