Focus

Enseigner la transition écologique dans le supérieur

La Conférence des présidents d’université (CPU) salue la sortie du rapport de Jean Jouzel, membre du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et directeur de recherche au Commissariat à l’énergie atomique, auquel elle a contribué. Fruit des réflexions d’un groupe de travail mis en place en février 2020, le rapport dresse une série de recommandations pour permettre, à brève échéance, que « 100 % des étudiants, en formation initiale et en formation continue, soient formés aux enjeux, voies et moyens de la transition écologique », en conciliant le respect de l’autonomie des établissements, de la liberté académique et l’incitation à agir.

La mission confiée au groupe de travail présidé par Jean Jouzel était d’« examiner la question de la sensibilisation et de la formation de l’ensemble des étudiants de notre système d’enseignement supérieur aux grands enjeux de la transition écologique ».

Avec la CPU, l’Université de Strasbourg soutient pleinement l’approche systémique proposée dans le rapport, à savoir : former les étudiants aux enjeux de la transition écologique, dans le respect de la liberté académique, nécessitant de s’inscrire dans une démarche globale, associant connaissances et compétences, et reposant sur une politique d’établissement engagée, avec des leviers à activer, comme le référentiel Développement durable et responsabilité sociétale des établissements d’enseignement supérieur et de recherche. C’est d’ailleurs l’objet de l’article 41 de la Loi de programmation de la recherche (LPR) pour les années 2021 à 2030 ; la future loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets devrait aller dans le même sens.

Nous voici loin des effets de mode ou d’annonce. L’Université de Strasbourg est déjà engagée, avec Eucor - Le Campus européen, avec les partenaires associés du contrat de site, et par la signature, récemment, du Pacte pour une économie locale durable avec l’Eurométropole, dans cette évolution majeure qui est une prise de conscience écologique rendue encore plus aigüe dans le contexte de crise sanitaire que nous subissons. Dans le pluralisme qui la caractérise, l’ensemble de la communauté universitaire va être mobilisée pour que l’offre de formation, la stratégie de recherche, les partenariats avec le monde socio-économique conjuguent leurs forces pour relever ce défi majeur pour notre avenir commun. La crise de la Covid-19 est l’aiguillon qui rappelle que ce défi ne saurait être relevé dans notre pays sans que soient mises au cœur de cette mobilisation écologique la formation et la recherche que les universités portent et développent. Avec les partenaires des organismes de recherche (CNRS, Inserm, INRAE), l’Université de Strasbourg mobilise toutes ses forces pour s’engager pour « enseigner la transition écologique dans le supérieur » selon le titre même du rapport Jouzel. Une vice-présidence Développement durable et responsabilité sociétale, mise en place pour les quatre ans qui viennent, doit nous mobiliser pour mener ce colossal chantier à bien.

 

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