Au carrefour des sciences humaines et sociales, des sciences de la nature et de l’ingénierie, la Faculté de géographie et d'aménagement connaît ces dernières années de nombreuses évolutions, sur lesquelles revient sa nouvelle doyenne, Eliane Propeck-Zimmermann.
Quelles sont les marques de fabrique de votre faculté ?
Nous sommes une composante de petite taille : 25 enseignants-chercheurs (et le double d'intervenants extérieurs) et seize personnels administratifs. Cela nous permet d’être proches de nos étudiants, entre 400 et 450 selon les années.
Héritage de notre rattachement à l’Université Louis-Pasteur : nous accordons une large place aux sciences de la nature et de la Terre, ainsi qu’à l’ingénierie spatiale, tout en étant intégrés au collégium des sciences humaines et sociales.
La géographie est en effet au carrefour de l’approche humaine et environnementale, auxquelles se mêle aussi un aspect traitement de données. Pour cela, nos liens avec d’autres composantes de l’université sont nombreux et anciens.
Lesquelles ?
Nos enseignants-chercheurs interviennent dans les cours de nos partenaires, et réciproquement (sciences historiques, sciences sociales et sciences du sport). La grande majorité des enseignants-chercheurs sont rattachés au Laboratoire image, ville, environnement (Live) que nous hébergeons, d’autres le sont à ICube, à l’Institut de physique du globe (IPGS), au Laboratoire d’hydrologie et de géochimie de Strasbourg (Lhyges) ou encore au laboratoire Sociétés, acteurs, gouvernement en Europe (Sage).
Les relations transdisciplinaires vont au-delà de l’établissement, puisque nos trois masters et une licence professionnelle sont co-accrédités avec des établissements du contrat de site*. Les relations sont également fortes avec l’Ecole et observatoire des sciences de la Terre-Eost. La pluridisciplinarité est inscrite dans notre ADN !
Vous parliez d’un nombre important d’intervenants extérieurs : pouvez-vous nous en dire plus ?
Il s’agit pour beaucoup d’anciens étudiants, aujourd’hui en bureau d’études ou chargés de mission dans les collectivités territoriales. Ce sont deux débouchés importants, sur des thématiques variées (mobilités, risques, changement climatique, santé, gestion des milieux naturels, eau, paysages, etc.) auxquels s’ajoute, dans une moindre mesure, l’enseignement. Ces liens nous permettent d’avoir un bon aperçu du devenir de nos diplômés, que j’aimerais encore affiner à l’avenir.
Quelles sont vos autres priorités ?
Dans tous nos diplômes, les étudiants sont initiés aux instruments de mesure et logiciels spécifiques, ainsi qu’aux sorties de terrain, dès la première année. Dans ce cadre de nombreux partenariats sont conclus, y compris à l’international (ateliers urbains à Irkoutsk en Russie, Tongji en Chine, terrain en Indonésie...). Comme la pyramide des âges de nos enseignants-chercheurs est en train de s’inverser – ce qui apporte un nouveau dynamisme – un des enjeux va être de pérenniser ces partenariats, souvent conclus à titre personnel. Je souhaite aussi développer l’internationalisation de nos formations : nous avons déjà trois unités d’enseignement dispensées en anglais, et de nouveaux projets d’ateliers de terrain avec des collègues du Rhin supérieur, à Karlsruhe et Fribourg. Nous projetons également de donner dans l’avenir une place à l’alternance.
Les travaux de la faculté touchent à leur fin…
Les rénovations ont impacté notre faculté pendant un an, avec des délocalisations de salles de cours et de bureaux. Mais nous avons réintégré nos locaux en septembre 2017, pour le plus grand confort de tous ! Reste maintenant à achever les travaux de façade côté ouest, ainsi que les rafraichissements du dernier étage, pour achever la cohérence de l’ensemble.
Propos recueillis par Elsa Collobert
* École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg (Engees), École nationale supérieure d'architecture de Strasbourg (Ensas) et Institut national des sciences appliquées de Strasbourg (Insa)