Focus

« Retour en confiance »

Elle ne se décrète pas. Elle ne s’impose pas par circulaire ministérielle. Elle est pourtant indispensable pour le retour progressif à la vie normale : la confiance. On ne peut pas obliger quelqu’un à faire confiance sans avoir un minimum d’assurances de celui qui la demande. Qui la réclame doit faire la preuve de sa capacité de la faire naître et de la développer.

Depuis le 2 juin, notre pays est entré dans une nouvelle étape, celle du retour progressif à la vie normale. Grâce à la mobilisation, à l’engagement, depuis le début de la crise, des enseignants-chercheurs et des personnels Biatss, notre université a traversé la phase la plus aigüe de cette crise sans précédent. Maintenant la vie économique, sociale, culturelle reprend. Progressivement. J’ai la faiblesse de croire que depuis le début de la crise, la confiance a été au rendez-vous. Je ne sous-estime ni les difficultés, ni les angoisses que beaucoup d’entre nous éprouvent depuis l’irruption de la Covid-19. Et l’on comprend qu’il faut des conditions optimales de travail pour que le retour progressif à la normale soit possible. Depuis le début, nous accompagnons avec les instances, notamment le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et le Comité technique d'établissement (CTE), les conditions de travail, d’étude et de recherche dans notre université. Nous restons vigilants pour que ceux qui, dans les jours prochains, vont retrouver leur lieu de travail, puissent y œuvrer en confiance.

Après le CHSCT du 8 juin, une nouvelle phase commencera, qui va s’étaler jusqu’au 1er juillet, avec un retour plus important sur site qui pourra être envisagé. Bien entendu, nous restons attentifs aux situations particulières, ceux qui doivent garder leurs enfants, qui ont des personnes à charge, qui sont éprouvés eux-mêmes dans leur santé. En même temps notre université, qui ne vit pas hors de la société, se doit à ses missions au rythme de la vie de nos concitoyens. Les terrasses des cafés font le plein. Comme le signe tangible d’un retour progressif du lien social concret. Nous avons besoin de cette confiance mutuelle, réciproque, pour revenir au travail quand, et où, c’est possible. Elle doit être au rendez-vous de la rentrée que nous préparons. Pour que les étudiants retrouvent dès septembre un campus qui les accueille dans les meilleures conditions. Ils doivent pouvoir nous faire confiance. Cette confiance, je l’ai faite, depuis le début, à vous tous, personnels, élus, étudiants. Elle n’a jamais été prise en défaut. Soyez-en tous chaleureusement remerciés.

Michel Deneken
Président de l'Université de Strasbourg

Une reprise échelonnée de l’ac... Changer d'article