Communauté

48 heures pour débusquer le lâpin de Pâques

Réaliser un court-métrage de trois minutes en 48 h chrono, avec un thème imposé et des contraintes bien définies : tel est le défi que Caroline Marrie a su relever avec brio, en famille.

Lors du week-end de Pâques, le festival audiovisuel annuel Marathon Vidéo 48H a proposé à 55 équipes d’écrire, réaliser et monter un film de trois minutes maximum, sur le thème Pâques ou pas cap. Une aventure cinématographique que Caroline Marrie, réalisatrice au département Audiovisuel de la Direction du numérique, a décidé de relever en famille.

Sitôt les contraintes précisées par les organisateurs (un élastique et un fer à repasser à intégrer dans le film) Caroline a contacté son frère à l’autre bout de l'Alsace pour échafauder un scénario, avant de proposer à ses enfants d’en être les héros. Puis de mettre toute sa maison sans dessus-dessous pour la nécessité du tournage. Même Alex, le cochon d'Inde de la famille, a été mis à contribution !

Tournage en mode confiné

Il faut dire que le niveau de l'édition 2020 était particulièrement relevé et qu’il a fallu s’adapter, avec une contrainte supplémentaire de taille : tourner en mode confiné. Impossible donc de faire appel aux amis à l'aise face à la caméra pour jouer les acteurs. Oubliées les scènes en extérieur dans le scénario lorsqu'on vit en appartement. Et pour la décoration, c’est le système D qui a dû primer.

« Je disposais déjà de l’ensemble du matériel audiovisuel nécessaire pour la réalisation. Cela n’a donc pas été un problème technique de plus à résoudre, contrairement à d’autres équipes qui ont dû tourner avec un smartphone ou opter pour des films d’animation », précise Caroline.

De nature solitaire, la vidéaste a même perçu cela comme un avantage « en s’évitant ainsi des débats chronophages d’une équipe de production classique, alors même que le temps est un élément-clé dans ce genre d'exercice ». Pour sa quatrième participation au concours, c’est donc autour d’une équipe resserrée et dans l’intimité du salon familial que Caroline et son équipe Les Marrie ont pu se prêter au jeu, tout au long du week-end, et rendre leur film dans les délais. L’un des principaux défis.

Résultat : un prix d'interprétation pour les acteurs principaux du court-métrage Cap ou pas cap, ses enfants Louise et Vincent. « Extrêmement heureux » à l'annonce du jury professionnel, composé notamment d'Antoine Garceau, réalisateur de la série à succès Dix pour cent, de Lauriane Escaffre, auteure-réalisatrice du court-métrage Pile Poil (lauréat des Césars 2020), alumni de l’université, et de la comédienne, auteure et humoriste Antonia de Rendinger.

Un prix qui vient compléter la collection que Caroline commence à amonceler sur son étagère, déjà lauréate de deux prix Coups de cœur du jury lors de précédentes éditions. Pour elle, réaliser est en effet plus qu’un métier. Une passion dévorante, qui l'a conduite à plaquer du jour au lendemain ses études d’archéologie à Strasbourg, pour se former à l’École supérieure d'études cinématographiques de Paris (Esec Paris).

De retour en Alsace, Caroline a exercé son métier en indépendante, avant de rejoindre l’Unistra en 2009, pour laquelle elle met en image les besoins audiovisuels de l’établissement (contenus pédagogiques, vulgarisation scientifique ou communication institutionnelle, par exemple).

Dans l’attente de pouvoir la retrouver, caméra au poing, dans les allées de l’université et de peut-être un jour tourner sous sa direction, découvrez dans son dernier film si ses enfants ont réussi à capturer le lapin de Pâques...

Emeline Vercoullie

Liens vers les lettres électro... Changer d'article  La générosité des donateurs en...