Pouvez-vous nous expliquer le choix de la thématique de la manifestation des 10 et 11 octobre prochains ?
Ce choix est tombé sous le sens. Dix ans après notre fusion, nous avons souhaité marquer symboliquement cet anniversaire, à travers dix événements, festifs, mais aussi scientifiques. Avec ce colloque, nous honorons notre dimension universitaire. Ces deux jours seront consacrés à dresser le bilan, explorer les avantages et les difficultés d’une fusion, mais aussi, bien sûr, à ouvrir la perspective à d’autres établissements. Nous souhaitons porter un regard non pas tellement rétrospectif, mais surtout prospectif.
Pourquoi l’initiative en revient-elle à l’Université de Strasbourg ?
On n’a pas l’habitude de fanfaronner à Strasbourg, mais ce colloque sera l’occasion de le rappeler fièrement : notre université a été la première à fusionner, avec succès, dans la foulée de la loi de 2007. Les festivités liées aux dix ans sont légitimement accompagnées d’une expression qui nous caractérise : « L’audace des pionniers ».
Il était logique d’inviter celles qui nous ont suivi sur ce chemin, parfois avec plus de mérite : Bordeaux, Sorbonne Université, Aix-Marseille (deux villes de tailles et de cultures différentes, rappelons-le). Comme par hasard, parmi les universités fusionnées, quatre sont dotées d’un Idex pérenne1 : il s’agira de se poser la question de l’œuf ou de la poule.
Comment a été fait le « casting » des personnalités présentes ?
Seront présents les présidents des universités citées précédemment2. Mais aussi des collègues européens – recteurs de l’Université de Copenhague et de l’Université catholique de Louvain – avec d’autres modèles de gouvernance, sans doute davantage d’autonomie, ce qui donnera matière à réflexion.
Il nous a également semblé important de donner une place à d’autres choix que les nôtres, comme l’Université de La Rochelle et son positionnement audacieux de la spécialisation, ou à des fusions récentes, comme celle de Grenoble.
C’est une diversité de modèles que nous avons invités à ce colloque. Beaucoup d’acteurs se connaissent déjà, ce qui ne préfigure pas pour autant la nature des échanges à venir, dans un contexte d’évolution permanente des universités françaises.
Seront aussi représentés nos partenaires (Conférence des présidents d’université, Eurométropole de Strasbourg), nos tutelles, avec la présence annoncée de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Frédérique Vidal, qui en profitera pour être présente à l’inauguration de l’extension d’Isis.