Lors de la dernière Fête de la science, les visiteurs sont devenus cobayes à l’occasion d’une expérience informatique menée par Arnaud Zeller. Des résultats, le chercheur en sciences de l'éducation a tiré un article, paru dans les actes du colloque « Environnement informatique pour l’apprentissage humain (EIAH) 2019 ». Il récidive avec un nouvel atelier, cette année.
Développeur et créateur d’interfaces, Arnaud Zeller se lance en 2017 dans une thèse au sein de l’équipe Tec&Co du Laboratoire interuniversitaire des sciences de l’éducation et de la communication (Lisec), intitulée : « Personnalisation de l’interface et genèse instrumentale : impact sur la réalisation des activités d’apprentissage », sous la direction de Pascal Marquet.
Le chercheur décide de profiter de la Fête de la science 2018 pour mener une expérience auprès de 176 personnes, âgées de 5 à 45 ans. « Venir découvrir et participer à des expériences permet au grand public de toucher du doigt la recherche en étant placé au cœur de celle-ci. » Le principe ? Créer un traitement de texte en moins de cinq minutes. Première étape : renseigner quelques questions pratiques (âge, sexe…). Après quoi, place à la création de l’interface : thème graphique, fonctions dans le ruban, choix des icônes, agencement des zones de l’écran… L’utilisateur a l’embarras du choix.
Prédire l’intention d’adoption
« L’intérêt scientifique est d’observer, par la modélisation, ce qui se joue dans la relation apprenant-instrument. L’analyse de traces numériques permet d’enregistrer en temps réel chaque action réalisée par l’utilisateur, comme le nombre de survols de la souris, le nombre de caractères saisis... » A la fin, les participants remplissent le questionnaire de Venkatesh. « Celui-ci est à l’origine de la théorie unifiée de l’acceptation des technologies selon laquelle il est possible de prédire l’intention d’adoption de l’utilisateur avant même qu’il ne commence à utiliser une technologie donnée. »