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A l’affût des nouvelles manières d’acheter

Marine-Meltem Barbarosoglu est acheteuse au département Achats-marchés de la Direction des finances (DFI). Formée initialement pour devenir juriste, elle découvre finalement ce métier dont le rôle, au plus près des prescripteurs et des entreprises, lui convient aujourd’hui parfaitement.

C’est à la Faculté de droit, de sciences politiques et de gestion de l’Université de Strasbourg que Marine-Meltem Barbarosoglu obtient son master de droit public, spécialité marchés publics, en juin 2017. « J’ai commencé à travailler à l’université au mois de septembre suivant. J'y ai rejoint l’équipe de trois juristes au sein du département Achats-marchés. Après cinq mois à ce poste, la proposition de devenir acheteuse m’a été faite », explique Marine-Meltem Barbarosoglu. Si le juriste est plus spécialisé dans la rédaction des pièces administratives des marchés qui lient l’université aux entreprises, l’acheteur intervient plus en amont, au moment où une composante ou un laboratoire exprime le besoin d’acquérir un matériel ou un service.

Penser global

« Chacun des trois acheteurs du département a une spécialité. Mon domaine concerne les achats scientifiques*. Notre rôle est d’accompagner le prescripteur dans la définition de son besoin et de le guider vers la solution d’achat la plus performante et la plus avantageuse économiquement. Cela passe notamment par la livraison et la maintenance de l’appareil. Il faut voir l’achat comme quelque chose de global. » C’est l’acheteur qui prend en main le dossier et guide le prescripteur, jusqu’à l’établissement d’un cahier des charges qui passe ensuite entre les mains du juriste. « Pendant toutes ces phases, il y a une égalité de traitement des candidats, en toute transparence. Nous sommes continuellement en communication les uns avec les autres au sein du département et je m’appuie très souvent sur l’expérience bien plus grande de mes collègues », ajoute-t-elle.

Autant d’achats que de composantes et de laboratoires

Pour chaque nouvelle demande, un processus qui comporte de lourdes contraintes administratives et juridiques s’engage. Sans compter qu’il y a autant d’achats possibles que de composantes ou de laboratoires. « Il m’arrive fréquemment de me rendre sur le terrain, pour étudier avec les chercheurs leurs besoins et les contraintes auxquelles ils sont confrontés. Des rencontres et des activités variées qui sont très enrichissantes. Lors de mes études, je ne m’étais jamais rendu compte de l’ampleur des activités de l’université. Avec ma spécialité dans le domaine des achats scientifiques, je découvre également le niveau de recherche très élevé de l’Unistra. La réalité, c’est aussi de passer de l’achat d’un appareil d'Imagerie par résonance magnétique (IRM) pour rongeurs ou d’un chromatographe, à celui, plus basique, de produits d’entretien », dit-elle en souriant.

Un rôle de pédagogue

Peu de personnes, hormis les spécialistes du domaine, ont logiquement connaissance de l’ensemble de ces procédures et les acheteurs ont un rôle de pédagogue à assumer. « Certains interlocuteurs associent la lourdeur des démarches à l’université, alors que c’est simplement la règlementation. Nous expliquons souvent que notre action n’est pas à voir comme une contrainte, mais bien comme un élément de sécurité pour tous », commente-t-elle. En poste depuis deux ans, Marine-Meltem Barbarosoglu souhaite continuer à approfondir ses connaissances et devenir un acheteur aguerri. « J’ai encore énormément à apprendre du monde de l’entreprise, de l’innovation et également sur les nouvelles manières d’acheter. L’achat qui intègre des notions d’éco-responsabilité est par exemple de plus en plus fréquent. »

Frédéric Zinck

* Jérémie Georgette gère le domaine des moyens généraux, Marie-Rose Toscano celui des prestations intellectuelles, services et communication. 

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