Focus

La solidarité en action(s)

Table ouverte pour les fêtes de fin d'année

Mettre en relation des familles ou des groupes avec des étudiants boursiers internationaux isolés au moment des fêtes de fin d’année, c’est la belle initiative lancée par Campus France voici trois ans. À Strasbourg, l’opération est reconduite pour la deuxième fois. Chez Elisabeth et Nelly, on y participera de nouveau de bon cœur !

Autour de la table du réveillon de Noël d’Elisabeth Bacon, l’année dernière, on a parlé français et anglais avec deux étudiantes turques. Chez Nelly Etienne-Selloum, c’est plutôt du côté de l’arabe que les convives ont fait quelques incursions, le 1er janvier.

Pour autant, la maîtrise d’une langue étrangère n’est aucunement requise pour participer à l’opération « Un repas en famille ». Il s’agit seulement d’être animé par l’envie d’accueillir et de s’ouvrir à l’autre, celui venu d’ailleurs, d’une autre culture.

Une chose est sûre, cette envie, Elisabeth, Nelly et leurs familles n’en manquent pas. Les mêmes mots reviennent sur leurs lèvres : « Évident », pour Nelly Etienne-Selloum et sa famille, d’accueillir Samer, étudiant syrien en droit. « Naturel », pour Elisabeth Bacon, de réveillonner en compagnie de son mari, de ses amis et des deux jeunes Turques Büşra et Eylul.

« Pas de frontières dans nos têtes »

À l’image des convives, les plats sur la table de Nelly étaient cosmopolites - tajine et quiche lorraine : « Chez nous, il n’y a pas de frontières dans les têtes, explique cette native des Vosges, MC-PH (maître de conférences-praticien hospitalier) en pharmacie. Mon mari est venu du Maroc faire ses études en France. Il ne célébrait pas Noël et ne rentrait pas au moment des fêtes. » Pour la famille Etienne-Selloum, rien de plus normal, donc, de s’attabler avec Samer, l’étudiant syrien, mais aussi avec Israa, ancienne étudiante de Nelly, originaire du Liban. « C’est un état d’esprit qu’on s’efforce de transmettre à nos trois jeunes enfants. »

72 familles, 90 étudiants

Dans le foyer d’Elisabeth Bacon aussi, la tradition de l’accueil est forte : « L’équipe de Jean-Marie Lehn, chez qui j’ai fait ma thèse, accueillait beaucoup d’étrangers, explique la jeune retraitée de l’UMR 1114 (Inserm-Unistra). Une année, j’ai invité une post-doctorante japonaise dans ma famille, dans la vallée de Munster. » En 2017, elle et son mari, aux commandes de la cuisine, ont veillé à proposer un menu conforme aux goûts et croyances de chacun : pas d’huîtres ni de foie gras, mais du magret au miel. Sûr que les deux étudiantes ont apprécié cette découverte. Elles ont ramené du vin, à l’invitation d’Elisabeth de se partager « des petits cadeaux. J’ai reçu très récemment des nouvelles de Büşra : elle aimerait revenir en France, mais s’inquiète de la hausse annoncée des frais d’inscription pour les étudiants non-communautaires… »

L’année dernière, 72 familles ont accueilli 90 étudiants, lors de la première édition alsacienne d’« Un repas en famille ». Alors, pourquoi pas vous cette année ?

Elsa Collobert

Bon à savoir

Pour participer...

Partager, échanger, s’enrichir mutuellement… Dans le cadre de son opération « Un repas en famille », Campus France est encore à la recherche de familles ou de groupes d’amis désireux d’inviter un ou plusieurs étudiants pour partager un repas (déjeuner, dîner, goûter), une sortie (balade en ville ou dans la nature, visite culturelle) et/ou toute autre activité (cuisine, décoration de fête). Cette année, l’opération se concentre sur cinq dates phares des fêtes de fin d’année : l'invitation devra donc avoir lieu le 24, 25, 26, 31 décembre 2018 ou le 1er janvier 2019.

A fond pour le Téléthon !

Au-delà du show télévisé retransmis sur France 2, cette année samedi 8 décembre, le Téléthon c’est un florilège de mobilisations sur tout le territoire. La communauté universitaire ne fait pas exception quand il s’agit de mobiliser pour collecter des fonds en faveur de la recherche sur les maladies rares !

Une chercheuse dans les écoles
L’argent récolté par le Téléthon sert majoritairement à financer la recherche. A l’Université de Strasbourg, c’est du concret ! Dans certains laboratoires, des chercheurs travaillent à comprendre et guérir des maladies rares, qui sont au cœur de l’action du Téléthon. Anne-Marie Heckel est l’une d’entre eux. Ingénieure technicienne au sein d’une équipe de l’UMR Génétique moléculaire génomique microbiologie-GMGM (Unistra-CNRS), financée en partie par les dons du Téléthon, Anne-Marie travaille sur les myopathies mitochondriales. Depuis deux ans, elle intervient dans des collèges et des lycées de la région, en préambule à la semaine du Téléthon. Cette année, c’était à Drulingen et Phalsbourg. Objectifs de l’opération, baptisée « 1 000 chercheurs dans les écoles » ? « Faire mieux connaître la manifestation et son histoire, et expliquer notre travail pour trouver des traitements. » A l’aide de diaporamas et de films, Anne-Marie, qui est aussi bénévole pour le Téléthon à titre personnel, sensibilise des élèves « aux connaissances très inégales sur le sujet : certains ont des notions de biologie cellulaire, d’autres n’ont jamais entendu parler du Téléthon ». A tous, elle cherche à transmettre « la passion » pour son métier.

Don des dragons 100 % au profit du Téléthon

C’est dans un centre socio-culturel de l’Association des résidents de l’Esplanade (Ares) bien rempli que s’est encore déroulé cette année le Don des dragons. Au programme : jeux de rôle, de plateau, de cartes, parties de jeux vidéo en réseau local (dites "LAN"), jeux médiévaux, jeux d'autres cultures… Tous les bénéfices de cette convention ludiques, organisée du 7 au 9 décembre, sont reversés au Téléthon (6 000 € l’année dernière).

L'organisation bénévole est assurée par des membres de diverses associations strasbourgeoises investies dans les sections correspondant à leurs domaines, dont plusieurs étudiants membres de l'Amicale des informaticiens de l'Université de Strasbourg (AIUS). Chercheur et membre associé à l'Université de Strasbourg, Laurent Di Filippo a animé la table-ronde d’ouverture du Don des dragons, sur le thème « Jeux et éthique ».

30 heures d’apnée pour la bonne cause !

S'immerger 30 heures et passer un relais de main en main sans qu'il refasse surface … Saugrenu ? Peut-être, mais c’est en tout cas le défi que se lancent chaque année depuis 19 ans une bande d’apnéistes sur-motivés.

L’événement, unique en son genre, attire au fil des années de plus en plus de participants : ils étaient 180 cette année à la piscine de Sarrebourg, samedi 8 et dimanche 9 décembre. Et ils affluent de loin pour mettre la palme à la pâte : Dijon, Metz, Reims, région parisienne et même Allemagne…

Du côté de Strasbourg, le groupe apnée du club de plongée de l’Asor a fait le déplacement pour la 8e année consécutive. À la barre, Michel Koebel et Claude Sauter, respectivement professeur de sociologie à la Faculté des sciences du sport et directeur de recherche en biologie à l’Institut de biologie moléculaire et cellulaire (IBMC, Unistra-CNRS) : « Nous participons en premier lieu pour soutenir l'AFM, qui permet à plusieurs de nos collègues de faire avancer la recherche sur les myopathies, expliquent Michel et Claude, tous deux moniteurs fédéraux. Mais aussi pour l'ambiance et la convivialité de cet événement ! »

Basé à Schiltigheim, le club, qui accueille des personnels et étudiants de l'Unistra (et du CNRS !), prône une apnée ludique, à deux ou en groupe. Une approche très présente dans ce rendez-vous incontournable, organisé par le club de plongée de Sarrebourg.

Résultat : 40 km parcourus en sept créneaux d'une heure, entre 16 h et 9 h du matin, et un total de 434 km réalisés par les participants. Et 14 335 € misés par une quarantaine d'entrepreneurs et artisans de la région, qui ont contribué en fonction de leurs moyens, mais aussi apportés par une tombola et une buvette, des urnes de collecte placées dans la ville et les dons des apnéistes, notamment pour avoir bénéficié des massages de kinésithérapeutes professionnels.

Des étudiants également mobilisés

Côté étudiants, la mobilisation en faveur du Téléthon prend de nombreuses formes. Cette année, il a pu s’agir de la Nuit de l’escalade, organisée jeudi 6 décembre au Centre sportif universitaire (photo). Contre une entrée à 2 €, les participants ont pu concourir à une tombola. Les bénéfices récoltés sur la restauration ont aussi été reversés à l’AFM. Même principe lors de la journée crêpes de l’Amicale des sciences, le même jour. A la K’fèt des sciences, l’association Doctoneuro, sensible à la problématique des maladies rares, a proposé un concert, jeudi 13 décembre.

E. C.

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