Focus

J'ai testé pour vous... la réalité virtuelle

Mercredi 21 novembre, comme une soixantaine de chanceux inscrits comme moi dès l’annonce de l’événement, j’ai eu l’opportunité de m’immerger quelques minutes dans une expérience de réalité virtuelle, ou plus exactement de vidéo 360 degrés… Je vous livre mes impressions (réelles, celles-ci) !

Nous sommes une petite quinzaine à avoir pris place au Centre de culture numérique (CCN) pour la deuxième séance de cette après-midi consacrée à la réalité virtuelle, proposée par le Pôle stratégie et transformation numériques (PSTN). À mes côtés, plus de femmes que d’hommes… Serions-nous plus aventureuses ? Après quelques consignes de rigueur liées à l’utilisation du matériel, casques et chaises pivotantes, l’immersion peut commencer…

Ma seule expérience de « vidéo immersive » jusqu’à présent – un film en 3D au cinéma il y a quelques années – n’a pas été des plus concluantes et je ne demande qu’à changer d’avis.

Première sensation : le poids des lunettes sur le nez, ajouté au casque sur les oreilles, n’est pas des plus naturels… Mais on s’y fait vite, et cela contribue aussi à créer une bulle d’isolement !

Réalisme saisissant

Premier voyage : une montée dans la flèche de la cathédrale de Strasbourg, suivant un parcours fléché très didactique. L’ascension démarre depuis la plateforme avec vue saisissante sur la plaine d’Alsace. Le temps ensoleillé n’est pas pour me déplaire en cette froide et grise journée de novembre. Ne manquent à mon bonheur que la sensation de chaleur et l’odeur du printemps ! Droite, gauche, haut, bas… Suivant les commentaires de ma guide, je déplace mon regard dans toutes les directions, aidée dans mes mouvements par la maniabilité de ma chaise. J’ose même un regard dans le vide depuis la hauteur vertigineuse de la flèche, sans barrière. Même pas le vertige ! Arcs, piliers, sculptures… Le réalisme est tel qu’on a envie de toucher les pierres de grès des Vosges. Un léger bruit à ma droite me rappelle à mon environnement réel : ma voisine ne doit pas être bien loin, il faut que je pense à garder mes distances !

C’est le moment que choisit mon matériel pour me lâcher, ce qui me permet d’assister à un autre spectacle : les autres participants à l’atelier, la tête harnachée de matériel, qui bougent le haut du corps en totale dé-synchronisation les uns des autres…

Voyager depuis son canapé

Pas le temps de penser à ma propre dignité, la panne est résolue et je peux embarquer pour ma deuxième destination. Direction cette fois-ci l’Ardèche, pour une visite privée de la grotte Chauvet. Royal ! Le troisième film, un vol en windsuit au-dessus du Mont-Blanc, me convainc moins et me donne carrément la nausée ! Mais la représentante de Seppia, société strasbourgeoise qui a produit les trois films programmés dans le cadre de cet atelier, nous rassure en nous indiquant que la technologie utilisée pour ce dernier est plus ancienne que les deux autres. Mon prochain saut en parachute (virtuel) devrait donc être moins traumatisant !

Je ne demande donc qu’à retenter l’expérience, surtout si c’est pour découvrir des lieux normalement inaccessibles au public comme la flèche de la cathédrale de Strasbourg. Je me prends aussi à rêver de voyages à quasi-zéro émission de CO2, depuis mon canapé…

Pour l’université, l’objectif de ce type de manifestation (réussie !) est de faire découvrir à ses étudiants et personnels cette technologie, qui pourrait bien un jour intégrer l’enseignement… Cette séance, dont la coordination technique a été assurée grâce à un partenariat avec le Festival européen du film fantastique de Strasbourg*, pourrait être reconduite bientôt, selon les opportunités… Un conseil si vous êtes tenté par l’aventure : guettez l’agenda du CCN et inscrivez-vous sans tarder !

Elsa Collobert

* Et le concours financier du Service pour la promotion de l’action sociale (Spacs), du Service universitaire de l’action culturelle (Suac) et du Service de la vie universitaire (SVU)

Petit aperçu sans casque...

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