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L'expression artistique pour se réaliser

Chaque année, parmi les nombreuses manifestations qu’il organise, le Service pour la promotion de l’action sociale (Spacs) lance un concours de peinture, très couru, auquel participent de nombreux personnels. Le thème du concours 2018 était « Fiesta ». Le choix de ce thème relève, assurément, d’un certain courage. La visite de l’exposition des œuvres en concours a permis de constater que le millésime 2018 fut d’un excellent niveau. Le jury a retenu, à l’unanimité, l’œuvre d’une collègue de l’École supérieure du professorat et de l'éducation (Espé), Françoise Rocher, pour un tableau intitulé Effervescence écarlate. L’œuvre s’impose effectivement par sa composition à la fois libre et rigoureuse. Si elle est à proprement parler abstraite, qu’elle ne représente pas la ou une fête, elle suscite en revanche le sentiment de dynamique, de danse, de joie. Son auteure parle d’effervescence, suggérant ainsi un moment pétillant dans le quotidien parfois monotone. Ce tableau n’illustre pas la fête ; il la provoque. Si nous ne pouvons pas vivre en permanence en fête, à l’inverse, nous avons besoin de moments festifs pour épicer et colorer le quotidien. Honorer les docteurs, fêter les retraités, célébrer de jeunes talents, distribuer des diplômes, remettre des distinctions honorifiques : l’université marque le temps de l’année académique par des fêtes. En la personne de Françoise Rocher, lauréate du concours 2018, ce sont tous les personnels participants qu’il faut féliciter, mais surtout remercier. Car ils nous rappellent que l’expression artistique constitue une dimension vitale de la réalisation de soi, y compris dans l’environnement professionnel.

Michel Deneken,
président de l'Université de Strasbourg

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Numérique : une feuille de route dynamique pour les cinq prochaines années

David Gauckler, chargé de mission pour le suivi du schéma directeur ; Emmanuelle Hautin, directrice de la DNum et François Gauer, vice-président Transformation numérique et innovations pédagogiques.

Fruit d’un travail de deux ans ayant associé plus d’une centaine d’usagers du numérique au sens large, le Schéma directeur du numérique (SDN) 2018-2022 entre en action.  Trois acteurs-clés, François Gauer, vice-président Transformation numérique et innovations pédagogiques, Emmanuelle Hautin, directrice de la Direction du numérique-DNum et David Gauckler, chargé de mission pour le suivi du SDN, nous en disent plus.

Changement de paradigme
À la fois traversé de problématiques structurelles et marqué par de constantes et rapides mutations, le numérique à l’Université de Strasbourg se devait d’avoir son document fondateur. C’est chose faite avec l’adoption en Conseil d’administration (CA) du 29 mai dernier du schéma directeur. « Le numérique est au service des missions de l’université que sont la recherche, la formation et la valorisation. C’est dans cette perspective que le SDN a été élaboré, avec une volonté de créer une articulation entre les différents projets », explique François Gauer. La réflexion autour du SDN, lancée au printemps 2016, a mobilisé 130 acteurs à l’Unistra. Une démarche qui a été couplée à la réorganisation de la fonction numérique, menée en 2017. « L’ensemble de ce travail a permis de répondre à trois questions : celle de la gouvernance, de l’organisation des services et enfin de la stratégie du numérique », ajoute le vice-président. Véritable feuille de route pluriannuelle pour l’établissement, le SDN s’articule entre le travail de fond sur le long terme de la mission numérique de l’université et les nouveaux enjeux qui se font jour, comme celui des sciences ouvertes et de la massification des données et de leur traitement.

Lignes directrices
Trois notions principales structurent le SDN, en premier lieu la mutualisation des solutions techniques. « On ne va pas multiplier les outils, on n’en a pas les moyens, mais plutôt chercher à mutualiser les solutions ou les plateformes au niveau régional et national », commente Emmanuelle Hautin. La mise en place de la nouvelle offre de formation a, par exemple, nécessité la mise en place de l’outil ROF, pour Référentiel de l’offre de formation. L’outil EVA, en cours de réalisation, qui est destiné à contenir les modalités d’évaluation et de contrôle des connaissances, y sera logiquement associé. Et à plus long terme, la solution PC-Scol (solution informatique de gestion de la scolarité), développée avec des universités partenaires, aura également une articulation forte avec les deux premiers outils. L’interopérabilité est également un enjeu transversal. « Les choix techniques et éditoriaux se doivent d’être en phase avec les autres projets de l’établissement, de manière à créer une articulation dynamique au service de la stratégie de l’établissement », explique François Gauer. Enfin, la cohésion au sein des équipes sera également un facteur de réussite. Le projet du nouvel environnement de travail (ENT), destiné à apporter à chacun à l’université ressources, informations et outils dont il a besoin dans un espace unique, un des projets prioritaires du schéma, y contribuera fortement. 69 projets numériques au total ont été priorisés pour 2018.

Co-construction et suivi de projet
Les différents groupes de travail ont rassemblé des membres de la direction, des acteurs-métiers, des enseignants et tout le spectre des usagers du numérique. Une démarche de longue haleine qui a été nécessaire pour collecter les besoins et définir les orientations souhaitées. Des 180 besoins exprimés ont découlé onze axes stratégiques répartis en trois programmes (voir encadré). Des comités d’axe, pilotés par les acteurs métiers concernés, vont suivre l’évolution des projets, en étroite collaboration avec le chargé de suivi du SDN, David Gauckler.  « Ma mission est d’orchestrer ces projets, assurer le lien entre équipes et direction, jongler entre les priorités, et fluidifier les échanges. Le principe de la co-construction est amené à perdurer dans l’évolution du projet. Il est nécessaire de rester en veille et de prendre en compte les questions émergeantes, qui feront évoluer le projet. Le SDN n’est absolument pas un objet figé, l’un de ses atouts réside dans la flexibilité », explique-t-il. Si le projet est ambitieux, François Gauer reste confiant. « Nous partons d’une situation saine, résultat d’une organisation et d’un fonctionnement qui a prouvé son efficacité. Avec ce nouveau schéma, l’ensemble des projets numériques forment un objet cohérent, que nous devons maintenir dans un équilibre dynamique. »

Elsa Collobert et Frédéric Zinck

Trois programmes, onze axes

Programme 1 : Enseignement et recherche

- Développement du calcul scientifique
- Données de la recherche
- Nouvelles pratiques pédagogiques
- Orientation et insertion

Programme 2 : Coopération et usagers

- Formation et accompagnement
- Mobilité et accessibilité
- Pratiques et outils collaboratifs

Programme 3 : Infrastructure et supports élargis

- Pilotage
- Efficience des services
- Cohérence du système d’information
- Infrastructures

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464 docteurs fraîchement diplômés

Ce vendredi 22 juin ont lieu au Palais universitaire les cérémonies de remise des prix de thèse et de master, ainsi que des diplômes de doctorat de l'Université de Strasbourg.

Les diplômés 2017 de doctorat seront mis à l'honneur cet après-midi, lors d'une cérémonie au Palais universitaire. Cette promotion est placée sous le haut parrainage de Linos-Alexandre Sicilianos, vice-président de la Cour européenne des droits de l’Homme, docteur de l’Université Robert-Schuman de Strasbourg (promotion 1990).

La matinée a quant à elle été consacrée à la célébration de 19 prix de thèses et cinq prix mémoires de master, récompensant les travaux les plus prometteurs soutenus en 2017, dans tous les domaines.

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Le langage visuel novateur de l'université de nouveau primé

L'équipe du langage visuel réunie lors de la réception du prix Arces.

Après avoir obtenu le Grand prix de la communication Cap’Com de la communication publique 2017, l’Université de Strasbourg confirme son ingéniosité en obtenant le premier prix de la communication corporate 2018 de l’Association des responsables de communication de l’enseignement supérieur (Arces).

Ce prix récompense les meilleures initiatives parmi les institutions d’enseignement supérieur. Cette année, l’Université de Strasbourg est primée pour son langage visuel : un travail collaboratif entre recherche, formation et services de l’université.

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La Nuit Alumni connecte les intelligences : retour en images

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Quand les enseignants retournent sur les bancs de l’école

Paul Bois (à droite) lors d'une restitution orale par des étudiants.

Voilà cinq ans que l’Institut de développement et d’innovation pédagogiques (Idip) propose aux enseignants-chercheurs de renverser la perspective : réfléchir à leur propre pratique, en se remettant en position d’apprenant. Dernière innovation en date, un diplôme universitaire (DU) Pédagogie dans l’enseignement supérieur, dont la première promotion est sur le point d’être diplômée. Rencontre.

La première promotion « Christelle-Lison » – du nom d’une chercheuse québécoise en éducation – comptera bientôt cinq diplômés. Sept autres étudiants, tous enseignants ou enseignants-chercheurs* qui ont décidé de suivre la formation en deux ans, rejoindront à la rentrée les sept nouveaux inscrits au diplôme.
« Ceux qui auront obtenu ce DU ne l’auront pas volé ! » commente Sophie Kennel, directrice de l’Institut de développement et d’innovation pédagogiques (Idip). L’institut, qui n’a de cesse de déployer de nouveaux outils au service des enseignants et de leur pratique, est à l’origine de cette formation, « co-construite par nos conseillers pédagogiques et des enseignants-chercheurs "maison" ». À l’origine, il y a « le besoin de développement professionnel des enseignants du site ». Nul doute qu’ils pourront valoriser cette expérience, « véritable diplôme beaucoup plus que simple validation d’acquis », exigeante et complète.

Déploiement d’un projet pédagogique

« En m’inscrivant, je n’avais pas forcément pris la mesure de la dimension recherche, témoigne Paul Bois, maître de conférences à l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg (Engees), rattaché au laboratoire ICube, qui soutiendra le 29 juin. Parmi les conditions d’obtention du diplôme figurent en effet « une communication orale pour le séminaire final et un article d’analyse destiné à être publié dans Les Cahiers de l’Idip. »
Surtout, les candidats doivent avoir en tête dès leur entrée en formation un projet pédagogique, mis en œuvre en cours d’année. Le point de départ pour Paul Bois a été « un cours construit en 2015, dans lequel j’avais identifié un certain nombre de faiblesses. Je trouvais notamment que le contenu de l’UE, les méthodes pédagogiques et l’évaluation manquaient de cohérence, et les étudiants m’avaient signalé avoir du mal à transposer les éléments de cours au TD. » Ateliers, séminaires collectifs et rencontres régulières avec son conseiller pédagogique référent ont permis à Paul Bois de construire un projet de transformation de son enseignement. « Par exemple, j’annonce désormais dès les premières séances les objectifs d’apprentissage aux étudiants, et je les implique davantage, à travers des projets suivis ».

Démarche réflexive et transformante

Une démarche auto-réflexive, articulée autour de la démarche SoTL (Scholarship of Teaching and Learning), que Sophie Kennel défend : « Les étudiants du DU ont été surpris de l’effet transformant de la formation sur leur pratique ».
Au cœur du dispositif, quatre conseillers pédagogiques de l’Idip, « qui ont vécu eux-mêmes le changement. Pour la première fois, ils avaient la mission de mener les "enseignants-étudiants" jusqu'à l'obtention d'un diplôme ». Paul Bois a apprécié leur positionnement « de guides, non pas entre nous et la pédagogie, mais à côté. Comme ils ont cette vue d’ensemble, ils nous apportent une boîte à outils dans laquelle on peut piocher en fonction de nos objectifs, contribuant ainsi à les clarifier ».
Autre étudiante du DU, Olga Bourachnikova a apprécié « la possibilité d’approfondir les clés déjà offertes par les ateliers de l’Idip ». Tout comme Paul Bois, impliqué dans une démarche d’auto-formation dès son arrivée à l’Engees, en 2012, Olga Bourachnikova, qui enseigne la finance à l’Ecole de management (EM) Strasbourg depuis neuf ans, témoigne d’une sensibilité particulière à la problématique. « A la création du Bachelor jeune entrepreneur, en 2011, j’ai importé la méthode Team Academy à Strasbourg. Découverte en Finlande, celle-ci a bouleversé ma pratique, me conduisant à abandonner les cours magistraux pour impliquer les étudiants dans des cercles de dialogue et du travail de terrain. » Dans cette perspective, elle envisage le DU comme « un tremplin » : « L’Unistra n’est est qu’aux prémices de la démarche, mais cela va dans le bon sens. Cela contribue à faire bouger la machine. » Bonnes nouvelles pour les prochains inscrits : une décharge de 12 h annuelles est mise en place, et les personnels Unistra et UHA restent exonérés des frais d’inscription.

Elsa Collobert

* La formation est ouverte à toute personne assurant une mission d’enseignement à l’Université de Strasbourg ou à l’Université de Haute-Alsace (UHA)

Une journée consacrée au développement professionnel des enseignants

Le 6 juillet prochain se tient la journée annuelle de l’Idip, consacrée au développement professionnel des enseignants. Au programme, des propositions inscrites dans l’ADN de l’Idip : réflexion autour des liens entre expérimentation et développement professionnel, marché de l’expérimentation pédagogique, jeux de rôle et participation active. L’occasion de découvrir les initiatives de collègues ou… de concrétiser la vôtre !