Université

Un homme heureux

Si vous cherchez un homme heureux dans son travail à l’Université de Strasbourg, allez voir Saïd BsaÏri. Travailleur en situation de handicap, Saïd est technicien en courant faible à la Direction du numérique (DNum), où il a trouvé sa juste place grâce à une véritable égalité de traitement.

Saïd Bsairi travaille dans l’équipe Campus infrastructures de la DNum. Il est électricien de métier et met ses compétences pointues au service des installations informatiques. « Je suis entré dans le service en 2014, sur un contrat à durée déterminée de six mois non renouvelable. Après une longue carrière dans le privé, plus ou moins facile, je voulais faire l’expérience d’un autre milieu professionnel. En fait, mon premier contrat s’est tellement bien passé que je suis resté, jusqu’à être titularisé. Et vraiment, je suis reconnaissant de toute l’aide que l’université m’a apportée pour que je trouve et que je stabilise ma place ici. »

Saïd est travailleur en situation de handicap. « Contrairement à ce que je ressentais dans mes précédents postes en entreprise privée, je n’ai jamais été et ne suis toujours pas considéré différemment des autres à l’université. Ma hiérarchie connaît ma situation, ainsi que mes collègues les plus proches. Je me sens évalué uniquement sur mes compétences et sur le fait qu’on peut compter sur moi. Dans le même temps, ma hiérarchie est attentive et à l’écoute à mes besoins. »

Soutien et aménagements

Ainsi, le poste de Saïd a été aménagé pour qu’il puisse travailler de manière plus confortable : table de travail haute, chaise adaptée. Son entourage professionnel connaît aussi les quelques tâches que son handicap peut l’empêcher d’accomplir. « Je n’ai pas besoin de le rappeler. »

Pour être titularisé sur un poste de catégorie B, correspondant à ses compétences et à son niveau de responsabilité, Saïd a dû préalablement obtenir un baccalauréat professionnel électrotechnique en Validation des acquis de l’expérience, pour répondre aux exigences de diplôme de la catégorie B. « Là aussi, j’ai été accompagné par le Réseau handicap et travail et notamment par Angèle Peter, notre assistante sociale. Mes collègues m’ont aussi beaucoup poussé, soutenu… Et j’ai eu le bac avec mention bien », explique-t-il, non sans fierté. Après cela, Saïd est titularisé en septembre 2017. « Et je ne pense pas m’arrêter là : et pourquoi pas faire carrière, progresser encore dans la prise de responsabilité ? »

Saïd en effet est un homme heureux dans son travail, passionné par ce qu’il fait et épanoui d’avoir si bien trouvé sa place au sein de la DNum.

Caroline Laplane

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