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L’université est et doit rester une priorité !

Le Parlement est en train d’examiner le budget de la Nation. Il y a une dizaine de jours, nous apprenions qu’un amendement voté en première lecture de la discussion budgétaire aboutissait à une réduction de facto de 70 millions du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche. Comment ne pas exprimer notre surprise et notre inquiétude lorsque sont ainsi compromis les équilibres déjà fragiles de nos budgets, alors même que nous œuvrons au quotidien pour répondre au double objectif de réussite de nos étudiants et d’attractivité de l’université.

Certes les répercussions pour chaque établissement ne sont pas encore connues, mais la tentation pourrait être forte de faire peser la contribution la plus lourde sur ceux qui ont affiché la volonté de garder la maîtrise de leur stratégie : la plus grande vigilance s’impose pour notre université.

Nous savons le contexte économique difficile dans lequel s’exercent les missions de service public et sommes conscients des efforts solidaires à réaliser. L’université a vocation à préparer l’avenir tant par la formation des étudiants que par les retombées de son activité de  recherche. Lui appliquer aujourd’hui une telle réduction des moyens, c’est compromettre les chances du pays de valoriser ses atouts dans le temps d’une croissance retrouvée.

La conjoncture critique résultant de l’amendement parlementaire a conduit la Conférence des présidents d’université à adopter à l’unanimité dès le 20 novembre une motion dénonçant fermement les mesures envisagées. J’ai alerté aussitôt tous les parlementaires alsaciens sur les conséquences d’une telle dérive, et un certain nombre d’entre eux m’ont déjà exprimé leur soutien.

La mesure de réduction envisagée, bien qu’elle n’ait pas été conçue dans ce but, aura immanquablement un effet drastique sur notre fonctionnement : le projet de budget 2015 a été construit sur la base d’efforts partagés déjà très importants, et les marges de manœuvre sont désormais inexistantes. Il m’apparaît inacceptable de prélever les sommes manquantes dans le fonds de roulement, qui représente l’avenir de l’université, en étant la seule véritable source d’investissements qui nous est laissée.

Au sein de la communauté universitaire toute entière des voix se sont élevées pour signaler le découragement et l’amertume que peut susciter une mesure qui porterait atteinte à une ambition et une priorité affirmées par le gouvernement et les représentants de la Nation.

Dans une quinzaine de jours le conseil d’administration de l’université examinera le budget primitif 2015. Je reste mobilisé, avec tous les présidents d’université, pour que d’ici là la menace sur les budgets des universités soit levée et que l’enveloppe qui nous sera allouée traduise bel et bien les engagements pris par les responsables politiques en faveur de la formation et de la recherche.

Alain Beretz
Président de l'Université de Strasbourg

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« Nous devons tous faire des choix qui servent l’intérêt général »

La campagne d’emplois 2015 sera présentée au conseil d’administration du 16 décembre. Renouvellement des postes d’enseignants-chercheurs, dispositif Sauvadet pour les personnels administratifs, politique sociale : le tour de la question avec Hugues Dreyssé, vice-président Ressources humaines.

Quelles sont les spécificités de cette nouvelle campagne d’emplois ?
Concernant les enseignants-chercheurs, notre principal problème tient au fait que les départs en retraite sont peu nombreux. C’est lié à l’allongement du temps de cotisation, d’autant plus que les enseignants-chercheurs sont souvent rentrés dans la fonction publique assez tardivement. Pour ne rien arranger, les départs ne se font pas forcément de manière équilibrée dans toutes les disciplines et dans toutes les composantes. Cette année, on aura seulement de l’ordre d’une trentaine de départs à la retraite, ce qui ne compense pas le glissement vieillesse-technicité*. Pour donner un ordre de grandeur, à l’Université Louis-Pasteur au milieu des années 2000, on a eu jusqu’à 70-80 emplois publiés par an. Cet effet mécanique, face auquel nous sommes impuissants, diminue d’autant le nombre des emplois vacants. Nous nous efforçons de ne pas dégrader le potentiel d’enseignement en compensant avec des heures complémentaires ou des missions d’enseignement pour les doctorants.

Et concernant les personnels Biatss ?
Concernant les personnels Biatss, l’effort portera en 2015 sur la poursuite de la mise en œuvre du dispositif Sauvadet. Nous entrerons dans la troisième et avant-dernière année de ce dispositif et nous pensons ouvrir une cinquantaine de postes à la titularisation. Nous porterons également une attention particulière à l’accompagnement des candidats : formation et préparation au concours. En effet, pour moi, l’université a vocation à s’appuyer sur des fonctionnaires de l’État. La notion de contractuel en contrat à durée indéterminée m’interpelle fortement.
Nous travaillons également avec le rectorat sur la possibilité d’appliquer le dispositif Sauvadet à des enseignants contractuels à l’université. Nous ne sommes pas nombreux en France à avoir fait cette démarche car c’est techniquement complexe.

Et la politique sociale ?
La prévention des risques psycho-sociaux reste une priorité de l’établissement. Nous essayons de mettre en place un dispositif qui permette d’agir en amont, et non quand les difficultés apparaissent. C’est pourquoi nous avons décidé de créer un poste de psychologue du travail à plein temps, et ce malgré le contexte financier difficile qui est le nôtre. Charlotte Beck est ainsi arrivée en septembre dernier, son poste est rattaché au Service de médecine préventive. Mieux vivre ensemble au sein de l’université me paraît toujours aussi nécessaire. Toujours dans ce contexte financier contraint, nous avons tenu à maintenir à l’identique les budgets de la formation continue des personnels et ceux du Service pour la promotion de l’action sociale.
En conclusion, je dirais que les difficultés économiques s’ajoutent à des phénomènes mécaniques pour créer une situation parfois tendue en matière de ressources humaines à l’université. Voilà pourquoi il est d’autant plus important que chacun de nous, à quelque niveau de responsabilité que nous nous situons, fasse des choix qui servent l’intérêt général.

Propos recueillis par Caroline Laplane

*Augmentation mécanique de la masse salariale liée à la progression de l’ancienneté des personnels

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La BNU a rouvert ses portes

155 000 livres et 880 périodiques en libre accès, près de 650 places de travail en salle de lecture avec connexion internet et prise électrique, 910 places assises au total… Les usagers peuvent profiter, depuis lundi 24 novembre, des nouveaux espaces et services offerts par la Bibliothèque nationale et universitaire (BNU) de Strasbourg.

Si les travaux de rénovation répondaient dans un premier temps à la mise en sécurité des lieux, ils ont aussi permis d’offrir de meilleures prestations de conservation des ouvrages – grâce à la géothermie et à l’usage modéré de la climatisation – et la mise en valeur du patrimoine. Un espace permet désormais aux lecteurs de consulter sur place des documents anciens et précieux.
Autre nouveauté, grâce notamment à une aide financière de l’Université de Strasbourg dans le cadre de l’Initiative d’excellence (Idex), la BNU ouvrira le dimanche de 14 heures à 22 heures en plus de ses horaires habituels, du lundi au samedi de 10 heures à 22 heures. Le service de prêt sera automatisé au maximum avec notamment l’installation d’un robot avenue Victor-Schoelcher pour permettre le retour des ouvrages 24 h / 24.
Le grand public pourra, sans carte de lecteur, se rendre au pied de l’escalier monumental et accéder à la cafétéria et aux nouveaux outils dédiés à l’action culturelle soit un auditorium de 142 places et une salle d’exposition de 500 mètres carrés. Cet espace accueille, depuis le 22 novembre dernier, l’exposition 1914, la mort des poètes, le dernier volet du cycle Guerre et archives qui réunit les expositions imaginées par les Archives littéraires allemandes de Marbach, la Bibliothèque bodléienne d’Oxford et la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg pour commémorer le déclenchement de la Première Guerre mondiale.

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Votez pour la meilleure photo du Palais U

Dans le cadre des 130 ans du Palais universitaire, l'université a organisé un concours photo ouvert à tous sur le thème « Mon Palais universitaire ». Plus de 150 photos ont été envoyées et l'heure est maintenant aux votes.

La plate-forme de vote pour le prix du public est ouverte jusqu'au 1er décembre. Il suffit de sélectionner la photo préférée puis de confirmer le vote par retour de courriel. Pour le prix du patrimoine et le prix insolite, un jury délibérera en fonction de la pertinence de la photographie par rapport au sujet du concours ainsi que la qualité et l’originalité de l’image tant d’un point de vue du fond (sujet) que de la forme (qualités esthétiques). Le remise des prix se déroulera mercredi 17 décembre 2014.

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En janvier 2015, les bibliothèques changent de portail !

À compter du 12 janvier 2015, les bibliothèques universitaires se dotent d’un nouveau portail en ligne qui offrira aux lecteurs de nouvelles fonctionnalités et de nouveaux services.

Un catalogue unique remplacera les quatre catalogues existants à l’Université de Strasbourg, hérités des anciennes universités et de l’ex-IUFM (aujourd’hui École supérieure du professorat et de l'éducation). Un moteur de recherche puissant permettra de trouver un document parmi les ressources imprimées et en ligne des bibliothèques de l’Université de Strasbourg, de la BNU, de l’Insa, de l’Ensas et de l’Engees*. Un annuaire des bibliothèques du réseau sera disponible avec géolocalisation et affichage des horaires d’ouverture. Et les usagers pourront aussi jouir de nombreux services en ligne : gestion du compte lecteur (avec codes ENT), réservation de documents déjà empruntés, prolongation des emprunts, commande de documents conservés en magasin, suggestion d’achat, partage vers les réseaux sociaux, etc.
Pour la période de transition, d'ici au 12 janvier 2015, les bibliothèques attirent l’attention des lecteurs sur quelques modalités pratiques à respecter :

  • les personnels de l’université ayant emprunté des documents sans carte Mon pass campus sont invités à les retourner avant le 12 décembre 2014 ;
  • les lecteurs sont invités à emprunter avant le 18 décembre 2014 les documents dont ils auront besoin fin décembre et durant la première quinzaine de janvier 2015 ;
  • les retours de documents prévus entre le 5 et le 18 janvier seront automatiquement reportés au 19 janvier 2015 ;
  • les bibliothèques ne pourront effectuer ni prêt ni retour de documents les 9 et 10 janvier 2015 ;
  • le service de prêt en bibliothèques sera légèrement perturbé en janvier 2015. 

Ce catalogue unique et ce portail constituent la partie du projet visible pour les lecteurs ; pour le personnel des bibliothèques, cela signifie aussi un changement de logiciel professionnel et de procédures de travail. Le projet est mené conjointement par le Service commun de la documentation (SCD) et la Direction informatique (DI) de l’université. Il est financé sur fonds Idex et a été inscrit successivement au schéma directeur du numérique puis au schéma directeur de la documentation en Alsace. Les chefs de projet sont Catherine Storne du SCD et Boris Musilek de la DI, avec le soutien des cabinets DoXulting et Aubance pour l'assistance à maîtrise d'ouvrage. La solution logicielle retenue, SebinaYou, est mise en place par le groupement de sociétés Decalog et Data Management PA Solutions (DMPA).
Le portail est bien sûr amené à évoluer dans les mois qui suivront sa mise en ligne : amélioration du graphisme et de l’ergonomie, ajustement des paramétrages, ajout de nouvelles fonctionnalités, lancement d’une application mobile complémentaire… N’hésitez donc pas à faire part de vos remarques à votre bibliothécaire ou directement par courriel à Catherine Storne.

*Bibliothèque nationale et universitaire, Institut national des sciences appliquées, École nationale supérieure d'architecture de Strasbourg et École nationale du génie de l'eau et de l'environnement de Strasbourg.

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Concert alumni de l'Orchestre universitaire de Strasbourg

Le Service relations alumni organise un concert jeudi 4 décembre 2014 à 20 h 30 au Palais universitaire.

Au programme de ce concert donné par l'Orchestre universitaire de Strasbourg, sous la direction de Corinna Niemeyer : Christmas Eve de Nikolaï Rimski-Korsakov et le Concert pour violon de Brahms. Philippe Lindecker, soliste, 1er violon de l'Orchestre philharmonique de Strasbourg interprétera ce dernier morceau. Il est premier prix de violon et de musique de chambre du Conservatoire national supérieur musique et danse de Paris. Il suit parallèlement les cours d’orgue de Gaston Litaize au Conservatoire national de région de Saint-Maur et se perfectionne auprès d’artistes prestigieux comme Tibor Varga ou Nathan Milstein. Chambriste accompli, il est lauréat des concours internationaux de quatuor à cordes d’Evian et de Florence. Il fonde le Quatuor Florestan en 1989 et devient premier violon solo de l’Orchestre philharmonique de Strasbourg en 1995.

  • Tarifs : 12 euros pour le grand public, 10 euros pour les alumni et 8 euros pour les membres du club alumni Unistra.
  • S'inscrire

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Maison pour la science en Alsace : une journée interdisciplinaire et interprofessionnelle

La Maison pour la science en Alsace a proposé, mercredi 19 novembre, une journée mathématiques-biologie intitulée « Quelle(s) place(s) pour le hasard en science ? ». Enseignants, étudiants et scientifiques universitaires s'y sont rencontrés.

Cette journée est venue mettre à l’épreuve les notions d’erreur, d’incertitude et nos représentations de ce qui est prévisible, probable ou déterminé en sciences. Le matin, trois intervenants – Guillaume Lecointre, Nicolas Gauvrit et Aurélie Alvarez – ont mis des enseignants de l’académie de Strasbourg et des étudiants de l’Université de Strasbourg en situation d’atelier sur les marches aléatoires, les mystères probabilistes et le rapport entre évolution et contingence en biologie. Ces ateliers ont été suivis d’une conférence à trois voix.
Les trois perspectives sur le hasard ainsi croisées et les échanges avec les participants ont ouvert des idées de convergences et de dialogue interdisciplinaire pour repenser la manière d’enseigner les sciences en réintégrant le hasard. 
Ce genre d'événement est reconduit ce vendredi 28 novembre dans la cadre du projet Science in schools. Enseignants, étudiants et chercheurs partagent, cette fois, leur expérience sur l'archéologie humaine.