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Pourquoi le projet Alisée s'arrête

L'Université de Strasbourg a décidé d’arrêter le projet Alisée1 et de résilier le contrat avec le prestataire, Ellucian, après concertation avec les acteurs les plus impliqués dans le projet et au vu des conclusions du dernier audit. Le point avec Michel Deneken, porteur politique du projet, et Nathalie Vincent, directrice du projet.

Vous venez de décider l'arrêt du projet Alisée, pourquoi maintenant, y a-t'il des éléments nouveaux ?
Oui, nous venons de résilier, pour faute, le marché avec le prestataire, à cause des retards accumulés et de l’absence de plan d’actions viable. Depuis 2011, l’université s’est investie dans le projet avec force et conviction, en vue de rendre un meilleur service aux étudiants. La société Ellucian a repris le marché signé au départ avec SunGard. Au moment de cette reprise, nous avons accepté une première replanification. Le comité de pilotage du projet a constaté mois après mois que le niveau de criticité des risques était élevé. Cela nous a amené à confier un audit à un cabinet extérieur au printemps 2013. Il a débouché sur une revue de projet et une seconde replanification. Malgré cela, des dysfonctionnements sont à nouveau apparus. Nous avons demandé un plan d’actions au prestataire avant l’été. Le plan d’actions, présenté par Ellucian en septembre, proposait un étalement des travaux jusqu’en 2017-2018. Nous, en lien avec l’équipe projet, l’avons jugé inacceptable, d’autant qu’il laissait un certain nombre de questions sans réponse et n’apportait aucune garantie de bon achèvement du projet. C’est pourquoi le président a pris la décision d’arrêter le projet, en s’appuyant aussi sur les résultats d’un second audit mené au cours de l’été 2014. 

Le projet a connu un certain nombre de contretemps : avec le recul, comment expliquez-vous les difficultés de ce chemin ?
Ce type de projet comporte toujours des aléas, d’où l’importance de mettre en place un suivi des risques et des plans d’action pour les maîtriser. Selon certaines études, moins de 50 % des projets informatiques aboutissent en respectant les objectifs de délai, de coûts et de qualité ; ajoutons qu’un grand nombre d’entre eux n’arrivent pas à terme. C’est une des raisons pour lesquelles nous avions choisi le leader mondial dans le domaine.
Dans le cas de notre projet, les audits relèvent notamment une sous-estimation récurrente des charges par le prestataire, une complexité de l’adaptation de la solution standard à la réglementation française, un défaut de conduite du projet, des barrières linguistiques et culturelles. 

Quelles seront les conséquences de cet arrêt pour l'équipe projet ?
Pour l’équipe, il faut maintenant « faire le deuil » du projet. Ce n’est pas simple, car il y a eu beaucoup d’investissement, d’espoir, et une formidable dynamique d’équipe. Il y a donc de la tristesse, des interrogations, mais aussi du soulagement, car il devenait difficile ces dernières semaines de travailler sur le projet. C’est aussi par considération des personnes qui se sont investies que nous avons décidé de l’arrêt. La grande majorité des personnes impliquées dans le projet Alisée sont des personnels permanents de l’université : ils retrouvent leurs fonctions antérieures ou sont affectés à de nouvelles fonctions. Nous les accompagnons, ainsi que les personnels temporaires recrutés spécifiquement pour le projet. 

Quelles sont les conséquences de l’arrêt sur l’activité et qu’en est-il des améliorations de service aux étudiants que devait apporter Alisée ?
Nous continuons à utiliser Apogée, il n’y a pas de rupture de service. Par ailleurs, nous avons échangé régulièrement avec l’Amue2 qui a relancé son projet d’évolution du système d’information de scolarité. Nous partageons la même vision des besoins des universités et des plus-values attendues par ces évolutions, nous nous inscrirons donc dans cette dynamique. 

Y a-t-il des conséquences financières à l’arrêt du projet ?
Le bilan financier de l’opération est en cours. Les coûts directs sont de l’ordre de 2,9 millions d'euros sur les trois années de projet. Ce projet a été préservé par l’université car il constituait un investissement auquel nous tenions. Nous réclamerons le reversement de ces sommes au prestataire, ainsi que les pénalités de retard et le dédommagement de notre préjudice. 

Tirez-vous néanmoins des bénéfices de ce projet pour l'université ?
Pour chaque projet, il y a des bénéfices. Le 17 octobre, nous organisons un séminaire bilan avec toute l’équipe. D’ores et déjà nous pouvons affirmer qu’il a permis que des équipes différentes travaillent ensemble, que de nouveaux processus soient initiés, comme le dialogue compétitif, ou des ressources construites, comme par exemple un lexique métier, d’ailleurs consultable en ligne. Et chacun pourra valoriser l’expérience acquise dans ses fonctions futures ou au service de l’université. Nous tenons à remercier à nouveau tous celles et ceux qui ont participé au projet et dont la conscience professionnelle et l’esprit d’équipe ont été exemplaires.

1Application logicielle pour l'information et le suivi des étudiants et des enseignements
2Agence de mutualisation des universités et établissements d'enseignement supérieur et de recherche

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Vers un schéma directeur régional de la vie étudiante fin 2015

Le comité de pilotage du contrat de site réuni le 15 septembre dernier a donné son feu vert pour le lancement de la phase opérationnelle conduisant à l’élaboration pour la fin de l’année 2015 du schéma directeur régional de la vie étudiante.

Le contrat de site prévoit la définition et la mise en œuvre d’un schéma régional de la vie étudiante sur la période du contrat qui associe et engage l’Université de Strasbourg, l’Université de Haute-Alsace, la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, l’Insa de Strasbourg et les établissements associés que sont l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Strasbourg et l’Ecole nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg. Pascale Bergmann, vice-présidente déléguée à la réussite étudiante est la responsable politique de la conduite de ce groupe projet. Elles est assistée de Jérôme Castle, chargé de mission.
Ce schéma de la vie étudiante a pour objectif l’amélioration des conditions d’accueil et de vie des étudiants. Il couvrira l’ensemble des aspects de la vie étudiante tels que l’hébergement, la restauration, le transport, la santé, les aides sociales, le sport, la culture, la vie associative et l’engagement étudiant, le handicap.

Six commissions de travail

Ces thématiques seront abordées par six commissions de travail spécifiques, composées de représentants des différents du contrat de site et de partenaires extérieurs. Le schéma devra permettre, notamment, à moyen terme, de planifier la construction et la réhabilitation des résidences étudiantes et unités de restauration, de mutualiser les installations sportives. Il portera aussi sur l’aménagement des rythmes de vie des étudiants (sur la journée, la semaine, l’année) en prenant en compte les activités culturelles et sportives et les contraintes spécifiques des étudiants salariés. Enfin, il pourrait prévoir un dispositif d’accueil commun des néo-arrivants (français et internationaux) en partenariat avec la préfecture, le CROUS, les mutuelles et les collectivités territoriales. La mise en œuvre du schéma directeur est programmée sur la période 2015-2017. Un point d’étape sur les avancées des six commissions de travail sera au menu d’un prochain numéro de votre journal électronique.

  • Contact : Jérôme Castle, chargé de mission au Cabinet de la présidence

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Club Alumni Unistra Strasbourg : lancement le 13 octobre !

Le Service relations Alumni (SRA) de l’Université de Strasbourg lance son tout premier « Club Alumni » lundi 13 octobre prochain. Basé à Strasbourg et géré de concert avec la Société des amis des universités de l’académie de Strasbourg (SAUAS), il aura pour objectif de proposer un large panel d’activités aux alumni résidant à Strasbourg et ses environs.  

Le lancement sera entièrement dédié à la ville et à l’Université de Strasbourg : il permettra aux plus curieux de faire un état des lieux des travaux menés sur la presqu’île Malraux et le campus central durant deux visites guidées, menées en parallèle, à 17 h.
Les diplômés, doctorants et personnels de l’université seront ensuite conviés à rejoindre le collège doctoral européen à 18 h 30 pour la conférence « Les grands projets urbains de l’université et de la ville de Strasbourg », en présence d'Edouard Manini, directeur du projet Opération campus de Strasbourg, d'Eric Chenderowsky, directeur de l’urbanisme, de l’aménagement et de l’habitat de la Communauté urbaine de Strasbourg, du parrain et de la marraine du Club Alumni de Strasbourg : Alain Beretz, président de l’Unistra, et Christiane Heitz, secrétaire général de la SAUAS. La soirée se poursuivra à 19 h 45 par la signature de la déclaration d’intention de création du club et se clôturera autour d’un cocktail.

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La serre de Bary : un patrimoine à sauvegarder

La serre de Bary, classée au titre des Monuments historiques, constitue un élément majeur du patrimoine de l'Université de Strasbourg. Une campagne de levée de fonds a été lancée pour la sauvegarde de cet héritage unique.

Construite à la fin du 19e siècle au sein du campus impérial de la nouvelle université de Strasbourg, elle est dotée d’un bassin de sept mètres de diamètre dédié à la culture du nénuphar géant d’Amazonie (Victoria regia) qui déploie d’immenses feuilles en forme de plateaux à tartes et dont les fleurs ne s’épanouissent que durant deux nuits.
Partiellement rénovée en 1986 par l’université et soutenue financièrement par les descendants de la famille, elle fut renommée « de Bary » en mémoire d'Anton de Bary, le premier directeur du Jardin botanique. Néanmoins, faute d’un programme de restauration d’ampleur depuis sa construction, elle est victime d’une lente dégradation de sa structure au fur et à mesure des saisons et des intempéries.
La serre de Bary restaurée contribuerait à la connaissance de la botanique. Elle permettrait de développer des programmes de recherche, d’enseignement et de vulgarisation scientifique auprès du grand public dans le domaine fascinant des plantes aquatiques de la zone intertropicale.

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Bulli Tour Europa : la boucle est bouclée

16 000 kilomètres, 21 pays en 21 semaines, 60 sujets réalisés sous différentes formes. Claire Audhuy et Baptiste Cogitore, les deux reporters du Bulli Tour Europa, ont présenté leur expérience jeudi 9 octobre à l'amphithéâtre Cavaillès. 

Plus qu'une simple soirée de retour, il s'agissait, pour les  deux jeunes diplômés de l'université, de retrouvailles avec l'université, leurs proches et leurs partenaires. A travers six reportages vidéos entrecoupés d'anecdotes et de récits de rencontres fortes et émouvantes, Claire et Baptiste ont partagé leur expérience de ces cinq mois passés sur les routes de l'Europe. Ils ont vivement remercié l'Université de Strasbourg et notamment Édouard Mehl, ancien vice-président Sciences en société, qui a cru en leur projet.

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Pinar Selek rejugée sur le fond en décembre

Le cinquième procès de Pinar Selek, sociologue turque accusée par son pays d’acte terroriste et réfugiée en France, s’est déroulé vendredi 3 octobre 2014 à Istanbul. A la demande de ses avocats, le tribunal a accepté de rejuger l’affaire sur le fond le 5 décembre. En attendant cette date, le mandat d’arrêt contre Pinar Selek est levé et le juge a reconnu l’annulation de la condamnation à perpétuité prononcée par la cour de cassation.
L’Université de Strasbourg était représentée à Istanbul par une délégation qui comptait notamment Mathieu Schneider, en charge de la vice-présidence Sciences en société, et Tommy Veyrat, étudiant et membre du comité de soutien à Pinar Selek.