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« La loi ne fait que conforter nos propres objectifs stratégiques »

La nouvelle loi pour l’enseignement supérieur et la recherche a été promulguée le 22 juillet dernier. En reprenant vos activités à la rentrée, vous vous êtes peut-être demandé ce que cette loi allait changer pour votre quotidien, vos études, vos conditions de travail ou pour le fonctionnement des instances de votre université. Cette loi constitue d’abord un cadre dans lequel bien des éléments doivent encore être précisés ; la traduction complète de ses nouvelles dispositions nécessitera plusieurs étapes. Le sujet apparaît souvent complexe et réservé aux initiés. C’est pourquoi L’Actu y revient en détail pour vous présenter une vue générale et concrète de ce que sera à terme la gouvernance de l’université.

Trouver un équilibre entre efficacité et collégialité


Je voudrais pour ma part souligner quelques enjeux de cette loi. Parmi ses objectifs fondamentaux, elle propose de nouveaux moyens d’améliorer la réussite étudiante. Sur un plan institutionnel, elle doit permettre de trouver un point d’équilibre entre efficacité et collégialité. Cette préoccupation se traduit notamment par la création du conseil académique qui réunit deux commissions dont les champs d’attribution recoupent ce qui était respectivement du domaine du Cévu et du CS. L’Université de Strasbourg avait déjà ouvert cette voie, en se dotant d’un Congrès qui réunit au sein d’une même instance les élus des conseils pour débattre des sujets stratégiques majeurs. La mise en place du conseil académique renforcera ce trait de notre gouvernance.
Il est un autre apport de la loi qui conforte notre stratégie : c’est l’exigence d’une politique de site, fondée sur l’association des établissements à un établissement coordinateur. Le travail déjà réalisé avec l’UHA, la BNUS, l’Insa de Strasbourg, l’Engees et l’Ensas, qui nous a conduits à la signature du contrat de site en juin dernier trouve pleinement son sens et peut, si cette volonté est partagée, être un élément clé pour accroître l’attractivité et la pérennité de toutes ces facettes de l’enseignement supérieur.

Chacun doit se sentir acteur, responsable des missions de l'université


D’autres chapitres plus pointus, par exemple sur la composition des conseils ou leurs prérogatives, nécessiteront une modification des statuts de l’université. Ces nouveaux statuts seront élaborés de manière collégiale, au travers d’un débat légitime et ouvert, pour être approuvés, d’ici un an au plus, par le Congrès.
Mais ne perdons jamais de vue que lois et règlements ne sont que des outils, au service d’un projet précis. Le nôtre s’articule autour de trois objectifs forts : doter l’Université de Strasbourg de la capacité à conduire ses étudiants vers la réussite, qui peut prendre différentes formes ; donner à la recherche les meilleures chances de faire progresser la science au service de toute la société, et donner du sens à l’activité de l’ensemble des personnels. Cela suppose que nous nous sentions, les uns et les autres, acteurs responsables des missions de l’université. Car finalement la loi ne fait que conforter les objectifs stratégiques fondamentaux qui sont les nôtres. À nous de saisir cette opportunité.

Alain Beretz
président de l'Université de Strasbourg

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L’université fait sa rentrée !

Retour sur les Journées de rentrée qui marquent le début de l’année universitaire et permettent surtout d’informer les nouveaux étudiants mais aussi de faciliter la découverte de l’Université de Strasbourg (Unistra).



Organisées du 2 au 11 septembre, ces journées d’effervescence contrastent avec l’intervalle estival (très) calme sur le campus de l’Esplanade. Agora de rentrée, village des services, village des associations, visites du campus mais aussi sports, animations, barbecues, concerts, brocante rythment cette période.

Un visuel unique pour la rentrée

La rentrée 2013 s’affiche avec une toute nouvelle campagne imaginée par les services de la vie universitaire et de la communication de l’Unistra : un visuel qui se décline pour les Journées de rentrée, l’Agora et le Guide de l’étudiant, ainsi qu’un pictogramme « rentrée 2013 ».

La Journée du monde : un parrainage interculturel


Nouveauté de cette édition, la Journée du monde vise à faire découvrir aux nouveaux étudiants étrangers l’Unistra, la communauté et la ville de Strasbourg. « J’ai voulu lancer cette journée interculturelle car il n’y avait pas d’accompagnement spécifique pour les étudiants étrangers », explique Olivier Hoerdt, vice-président Vie universitaire. De plus, des parrainages se sont créés entre des étudiants locaux (parrain/marraine) et des étudiants étrangers nouvellement arrivés (filleul/filleule). D’ailleurs, les inscriptions pour être parrain sont encore possibles jusqu'au 20 septembre 2013.

Agora de rentrée : le guichet unique

Ce dispositif d’accueil unique et phare de la rentrée permet aux étudiants d’effectuer en un même lieu l’ensemble des démarches liées à la rentrée et à leur installation. Des étudiants vacataires y renseignent les nouveaux venus sur les questions de logement, de restauration, de santé, de transport, de vie universitaire, etc. L’Agora continue d’accueillir les étudiants jusqu’au jeudi 26 septembre sur le campus central et jusqu’au lendemain sur le campus d’Illkirch.

Des visites guidées et des villages pour comprendre le fonctionnement de l’Unistra


Dès le 2 septembre, les nouveaux étudiants de l’Université de Strasbourg ont été accueillis sur le parvis de la Faculté de droit. Ils ont pu ainsi se familiariser avec la géographie de leurs lieux d’études en effectuant une visite guidée du campus central et des principaux bâtiments de l’Unistra.
Et durant toute la semaine, le village des services universitaires, des associations étudiantes et de langues ont permis aux étudiants d’échanger et d’aborder les différentes facettes de la vie universitaire. Ils ont également pu découvrir en avant-première le nouveau site portail de l’Unistra et donner leur avis pour les ultimes ajustements avant sa mise en ligne le 26 septembre.

Des moments de solidarité

Grâce à la brocante solidaire de rentrée organisée par Emmaüs et le Secours populaire, les étudiants ont pu s’équiper à moindre coût. Et toujours plébiscités, des barbecues ont été proposés par différentes amicales et associations étudiantes sur le parvis de la Faculté de droit, dans les jardins historiques…

L’engagement sportif et associatif récompensé

Le mardi 10 septembre, Alain Beretz, président de l’Université de Strasbourg, a remis le Diplôme universitaire d’engagement étudiant (DUEE) à onze étudiants. Ce diplôme reconnaît et valorise l’engagement étudiant vis-à-vis de la communauté universitaire en le rendant plus lisible sur le curriculum vitae.
Par ailleurs, les Trophées du sport universitaire ont récompensé une centaine de sportifs méritants, ayant brillé aux championnats universitaires, au niveau national et international. Cette cérémonie était organisée par l’Association sportive de l’Unistra dans la Halle des sports.

Un concert de clôture : les étudiants artistes à l’honneur

Un concert gratuit a clos ces journées de rentrée. Au programme trois groupes étudiants, John Wayne & the blue Sheep, Tedmo Festival et InTime Jazz (Funk Jazz 360°) ont précédé la tête d’affiche Jewly.

Regardez ActUtv numéro 9 : l'émission fait sa rentrée à la Kfet de chimie pour évoquer la Journée monde.

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La rentrée universitaire 2013 en images

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Communication de rentrée : suivez les silhouettes colorées !

La rentrée universitaire est un temps fort de la vie sur les campus. Pour l’affirmer plus clairement, l’Université de Strasbourg a choisi des silhouettes colorées qui se déclinent sur les différents outils et s’associent aux nombreux événements de la rentrée.

La rentrée universitaire est marquée depuis de nombreuses années par différentes manifestations organisées par le Service de la vie universitaire (SVU), les composantes, les associations étudiantes, etc. Par exemple, l’Agora, guichet unique de rentrée, existe depuis 22 ans. Pour renforcer la cohérence de ce moment clé, qui marque le début d’une année de travail et de vie, parfois la découverte du campus, une communication unifiée a été imaginée et déclinée sur différents supports diffusés à cette occasion. « Nous avons pensé qu’il était important de marquer cette période de rentrée par une communication unique qui renforce son impact et fédère les différents événements organisés », explique Diane Dupront, responsable du SVU.
Le visuel, conçu par l’agence Welcome Byzance, et choisi par la présidence sur proposition du Service communication, se construit autour de silhouettes stylisées et colorées. « Je pense que chacun peut s’y reconnaître, explique Armelle Tanvez, directrice de la communication de l’université. Ces silhouettes ne parlent pas de l’institution, elles parlent des personnes auxquelles cette communication s’adresse. C’est leur rentrée ! Le visuel est léger et frais, aéré et gai, car faire sa rentrée à l’université doit être un moment positif de la vie. »

Affiches, programmes et Guide de l’étudiant


La campagne intitulée « l’Université de Strasbourg fait sa rentrée » a été déclinée sur différentes affiches (l’Agora, le concert de rentrée), en différents formats. Elle a été affichée sur le réseau public de Strasbourg pendant la première quinzaine de septembre. Le programme des journées de rentrée, celui de l’Agora, des bâches installées sur les bâtiments universitaires, ainsi qu’un pictogramme de rentrée, complètent ce dispositif.
Enfin, la ligne graphique du Guide de l’étudiant (ancien Guide Ulysse) a été mis aux couleurs de cette campagne. Une manière de l’identifier plus clairement comme un outil de rentrée. Sa maquette a été entièrement revue ainsi que sa structure. Sa pagination diminuée de moitié, dans l’objectif de mieux utiliser sa complémentarité avec le web. Le guide est tiré à 37 000 exemplaires et largement diffusé au moment de la rentrée.

C.L.

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Portail unistra.fr : en direct le 26 septembre

Le nouveau portail de l’Université de Strasbourg sortira le 26 septembre prochain. Celui-ci sera doté d’une arborescence simplifiée, d’une navigation plus intuitive, d’entrées par profils, d’un graphisme aéré permettant d’appréhender les contenus aisément.

La solution « responsive design » qui a été choisie pour le développer offre la possibilité de consulter le portail sur une large gamme d’appareils, de l’ordinateur en passant par les tablettes jusqu’aux smartphones.
Les étudiants qui l’ont testé en avant première lors des journées de rentrée ont été quasi unanimes. On a pu entendre de leur part les commentaires suivants : aéré, intuitif, moins agressif, graphisme moderne, plus accueillant, moins rigide, mieux, plus joli, plus moderne, aime la couleur, plus beau, plus clair, plus ordonné… Il est clair que les changements par rapport au site actuel seront importants.

« Actualité » et « Agenda » : véritable cœur du portail


Pour ce qui est des contenus, on retrouvera bien sûr l’ensemble des propositions de l’université ainsi que les modalités qui leurs sont associées, colonne vertébrale du portail. L’agenda dynamique permettra quant à lui d’avoir une vision globale des événements – et ils sont nombreux – qui se déroulent dans toute l’Université de Strasbourg. L’actualité riche et multiple de l’ensemble de la communauté universitaire sera déployée sur l’ensemble du portail. Ces deux éléments « actualité » et « agenda » formant le véritable cœur du portail, la vie de l’université.
Un formulaire que l’on retrouvera à toutes les pages - en plus de l’interaction avec les différents réseaux sociaux où l’Université de Strasbourg est présente - permettra à l’internaute de renseigner la pertinence des informations trouvées. Ce dispositif servira à améliorer le portail en fonction des pratiques et des attentes des internautes.

Frédéric Zinck

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Tout savoir sur la loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche !

La loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche a été promulguée le 22 juillet dernier. De quoi donner des devoirs de vacances à Frédéric Dehan, directeur général des services (DGS) de l’Université de Strasbourg, qui l’a décortiquée, analysée, et décryptée pour nous : tour d’horizon de ce qui change et à quelle échéance.

Un conseil académique est créé, Cévu et CS changent de nom…


La loi s’applique à réformer les statuts de l’université pour modifier sa gouvernance.
Le conseil de la vie universitaire (Cévu) et le conseil scientifiques (CS) changent de nom. Ils deviennent respectivement commission de la formation et de la vie universitaire et commission de la recherche. Ces deux commissions réunies forment une nouvelle instance : le conseil académique. Celui-ci sera compétent, en formation restreinte, pour traiter des affectations et des carrières des enseignants-chercheurs (ce ne sera pas en place a priori pour la campagne d’emplois de 2014).

…et acquièrent des compétences délibératives


Autre innovation importante : contrairement au Cévu et au CS dont les décisions sont consultatives (elles doivent être ensuite entérinées par le conseil d’administration - CA), les deux nouvelles commissions ont un pouvoir délibératif dans certains domaines de compétence (par exemple les modalités de contrôle des connaissances pour la commission de la formation et de la vie universitaire). Leurs décisions devront néanmoins être entérinées par le CA si elles impliquent un coût financier pour l’université.

Le conseil d’administration peut voir sa composition se modifier


La loi donne la possibilité à l’université de se doter d’un conseil d’administration de 36 membres (au lieu de 30) plus le président si celui-ci n’a pas été élu sur une liste (ce qui est le cas actuellement à Strasbourg). La part relative des différents collèges (enseignants-chercheurs, étudiants, Biatss…) pourra varier. Les personnalités extérieures devront compter un proviseur de lycée et un représentant d’organisme de recherche (Inserm, CNRS). Le président sera élu par l’ensemble des membres du CA et plus seulement par les membres élus.

Les composantes pourront se regrouper, le dialogue de gestion s’institutionnalise


La loi prévoit que les composantes puissent se regrouper et se voir déléguer certaines compétences du CA, ce qui pose la question, à l’Unistra, de la place des collégiums. Quant au dialogue de gestion entre les composantes et l’établissement, pratiqué chez nous depuis la fusion, la loi prévoit de le généraliser, par exemple sous la forme d’un contrat d’objectifs et moyens.

Trois modalités pour la politique de site


Les modalités de la politique de site (organisation de l’enseignement supérieur et la recherche sur un territoire donné) sont précisées. Elle est organisée par un seul établissement pour un territoire donné. Elle peut prendre trois formes : fusion d’établissements, regroupements par la participation à une communauté d’établissements, ou association d’établissements. Les futures conventions entre l’Université de Strasbourg, l’Université de Haute-Alsace, la BNUS, et l’Insa de Strasbourg seront donc des conventions d’association. Quant aux décrets de rattachement avec l’Ensas et l’Engees, ils devront être modifiés dans les 2 ans, afin de décrire les compétences mises en commun.

Un calendrier complexe


La loi a été promulguée le 22 juillet, mais de nombreuses circulaires interprétatives viendront la préciser. Le ministère doit apporter des clarifications : un vade-mecum est attendu rapidement. La conférence des présidents d’universités (CPU) organise actuellement un « recueil » des questions qu’elle fera remonter au ministère.
Parallèlement, l’université va ouvrir un chantier institutionnel pour travailler sur ses nouveaux statuts. La gestion du calendrier sera parfois complexe : par exemple, l’université dispose d’un an pour adopter de nouveaux statuts (c’est-à-dire avant le 21 juillet 2014). Pour autant, ceux-ci ne seront appliqués qu’à l’expiration du mandat en cours des élus des conseils centraux. C’est-à-dire, sauf accident (démission du président ou de deux tiers des conseillers) en 2017.

Propos recueillis par Caroline Laplane

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Soprema fait un don de 2,3 millions d'euros à l'Unistra

Une convention de mécénat entre la société Soprema et la Fondation Université de Strasbourg a été signée le 12 septembre en présence de nombreuses personnalités du monde académique, économique et politique.

Ce don capitalisé de 2,3 millions d'euros est le plus important jamais reçu depuis la première levée de fonds lancée par la Fondation en 2010. Les intérêts de ce capital seront fléchés chaque année par Soprema pour le financement de bourses d'étude, de formations, ou de programmes de recherche en lien avec les centres d'intérêts de l'entreprise.
Leader mondial de l'étanchéité, Soprema est un groupe familial indépendant alsacien, présidé par Pierre-Étienne Bindschedler. L'entreprise centenaire, qui compte aujourd'hui 4 500 salariés, 25 usines dont 11 en France, est présente dans 90 pays et a réalisé une chiffre d'affaires de 1,5 milliards d'euros.

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Classement de Shanghai : l’Université de Strasbourg revient dans le top 100

Notre université remonte à la 97e place dans le célèbre et néanmoins contesté classement de Shanghai. Cette progression la positionne dans le prestigieux top 100. Seuls quatre établissements d’enseignement supérieur et de recherche français en font partie.

« Même si je suis souvent critique sur le fond par rapport au classement de Shanghai, je reconnais que notre remontée dans le top 100 a des retombées positives sur notre image, notre notoriété dans le grand public, qu’il ne faut pas négliger, explique Alain Beretz, président de l’université. J’ai croisé des membres de la communauté universitaire, et même des citoyens de Strasbourg, qui expriment une vraie fierté. C’est un facteur d’attractivité pour les étudiants, les chercheurs, et un argument pour le monde économique. »
La raison de cette progression de l’Unistra dans le classement est pourtant principalement technique : elle tient largement à la prise en compte du prix Nobel obtenu par Jules Hoffmann en 2011, mais « oublié » au moment du classement de Shanghai 2012. Elle lui permet de passer la barre symbolique des 100 premiers rangs, où elle rejoint trois universités parisiennes. La France a 20 universités dans les 500 premières places.

Les publications en Français ne sont pas prises en compte

Attendu et largement commenté, le « classement académique des universités mondiales » n’en est pas moins controversé. On lui reproche ses critères de classement, qui tiennent compte quasi-exclusivement des résultats de recherche en sciences exactes, négligeant tout le reste : les sciences humaines très largement, mais aussi le niveau des étudiants, la qualité de l’enseignement, etc. Et au final, favorisant le système universitaire américain (recherche intégrée systématiquement à l’université).
« Quand on sait que les publications scientifiques en langue française ne sont pas du tout prises en compte, c’est signifiant », conclut Alain Beretz. C’est pourquoi l’Université de Strasbourg se félicite de sa progression dans le classement, tout en relativisant son importance.

C.L.