Recherche et valorisation
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Activer des cellules souches pour réparer le cœur

29 septembre 2012 : Journée mondiale du cœur 

Les affections cardiovasculaires sont l’une des principales causes de mortalité dans le monde. En particulier, l’insuffisance cardiaque suite à un infarctus du myocarde touche un million de nouveaux patients par an en Europe. Elle est également l’une des conséquences fréquentes des chimiothérapies. Tout l’enjeu du projet de recherche collaborative baptisé Cardiorégénération est justement de proposer de nouvelles stratégies thérapeutiques basées sur la régénération des tissus cardiaques.

À l’heure actuelle, les traitements de l’insuffisance cardiaque consistent à soigner les symptômes, puis à poser des stents (tuteurs vasculaires), ou dans les cas les plus graves à faire une greffe de cœur. « Notre objectif est d’activer les cellules souches cardiaques in situ pour induire la formation de nouveaux cardiomyocytes, mais aussi de nouveaux vaisseaux sanguins, afin de mieux irriguer le cœur et de réparer les tissus lésés », explique Canan Nebigil-Désaubry1. Ainsi, la chercheuse et son équipe ont identifié une nouvelle hormone peptidique, la prokinéticine, capable non seulement de protéger le cœur contre les agressions extérieures et la formation d’une enveloppe de graisse, mais également d’agir sur la vascularisation du cœur et d’activer les cellules souches cardiaques. Seul bémol : cette molécule étant une petite protéine, impossible de l’administrer par voie orale. Elle serait rapidement digérée, transformée et éliminée par notre organisme. « Nous avons donc cherché à synthétiser des petites molécules chimiques non-peptidiques, capables de mimer les effets de la prokinéticine », explique Laurent Désaubry2, également impliqué dans le projet. Parmi les molécules synthétisées, plusieurs d’entre elles se fixent spécifiquement au récepteur de l’hormone naturelle et ont montré des résultats prometteurs in vitro.

Des stratégies thérapeutiques originales pour soigner l'insuffisance cardiaque

Grâce aux fonds publics3 apportés sur ce projet labellisé par le pôle Alsace BioValley, les chercheurs travaillent maintenant à démontrer l’efficacité de ces petites molécules in vivo. « Nous allons tester nos candidats médicaments sur des souris ayant subi un infarctus, afin de quantifier la réparation tissulaire et la néovascularisation », illustre Canan Nebigil-Désaubry. « Nous travaillons également en étroite collaboration avec la société Prestwick chemical, partenaire du projet, pour l’optimisation structurale de nos composés », ajoute Laurent Désaubry. Ce projet de régénération cardiaque a également séduit des cliniciens4, très intéressés à explorer les possibilités de thérapie cellulaire offertes par ces nouvelles molécules. « Des explants cardiaques provenant de patients opérés nous permettront d’isoler des cellules souches issues de l’épicarde. Ces cellules seront ensuite réintroduites dans le cœur de souris après infarctus. Nous injecterons notre molécule afin de stimuler leur migration, leur prolifération et leur différenciation », détaille Canan Nebigil-Désaubry. Avant même les résultats de ces investigations, ce projet de recherche translationnelle suscite déjà des espoirs et l’intérêt de start-up régionales et sociétés pharmaceutiques.

Anne-Isabelle Bischoff

1 Directrice de recherche au CNRS - Équipe "Nouveaux RCPG en cardiobiologie" - IREBS (UMR Unistra/CNRS 7242)
2 Chargé de recherche du CNRS - Équipe « Synthèse organique métallocatalysée et pharmacochimie» - Laboratoire d'innovation thérapeutique (UMR Unistra/CNRS 7200)
3 Projet financé par la Région, la CUS et Oséo dans le cadre de la labellisation pôle, la Fondation pour la recherche médicale et le Labex Medalis.
4 Pr Ohlmann et Dr Kindo – Hôpitaux universitaires de Strasbourg - Université de Strasbourg

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Des souris transgéniques pour décrypter la maladie d’Alzheimer

Le labyrinthe de Barnes sert à tester la mémoire de référence spatiale des rongeurs ; un seul trou permet à l'animal de sortir...

Le 21 septembre, s’est déroulée la Journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer. Cet événement a été l’occasion de mettre en lumière les recherches menées dans le domaine, à l’université, et en particulier celles de Pierre-Henri Moreau, récompensées le 15 juin par un prix de thèse de la société des amis des universités.

La maladie d’Alzheimer est une pathologie neurodégénérative fréquente qui affecte environ 25 millions de personnes dans le monde. Cette maladie est caractérisée par un déclin progressif et irréversible de la mémoire épisodique et une forte désorientation spatiale. Elle évolue vers un état de démence menant à une perte d’autonomie des patients. Au niveau cérébral, on observe la présence de plaques résultant de l’agrégation de protéines amyloïdes. La maladie se caractérise également par une atteinte de deux zones connectées à l’hippocampe1 : le cortex entorhinal et la base du cerveau antérieur qui comporte de nombreux neurones cholinergiques2. Depuis plusieurs années, l’équipe de neurobiologie cognitive et comportementale3 s’intéresse aux effets de lésions induites dans ces deux parties du cerveau chez le rat. « Cette équipe est la première à avoir montré que seule une lésion combinée de ces deux structures supprimait toute capacité à apprendre et à retenir des tâches de mémoire spatiale,», souligne Pierre-Henri Moreau.
Si les causes de la maladie d’Alzheimer ne sont pas toutes clairement établies, on sait qu’elle résulte de l’interaction de plusieurs facteurs de risque génétiques et environnementaux. Dans les formes sporadiques de la maladie (plus de 90% des cas), l’un des facteurs de risque génétiques majeur est lié à l'allèle ε4 du gène de l’ApoE (apolipoprotéine). Ce gène est impliqué notamment dans la réparation neuronale. Dans les formes familiales ou héréditaires, l’un des gènes mutés est le gène de l’APP, précurseur de la protéine amyloïde, impliquée dans la formation des plaques.

Chez les rongeurs, il faut induire des lésions cérébrales pour simuler la maladie

Le premier objectif de la thèse de Pierre-Henri, encadré par Chantal Mathis, a été d’étudier les effets des lésions cérébrales chez la souris. Comme chez le rat, la lésion combinée des deux structures cérébrales induit un déficit de mémoire spatiale. « Le problème n’est pas tant l’apprentissage en lui-même, qui se trouve déjà bien affecté, mais surtout le fait que les souris lésées ne retiennent pas ce qu’elles apprennent », conclut le jeune docteur. Dans un deuxième temps, des lignées transgéniques de souris exprimant notamment l'allèle ε4 codant pour l’ApoE4 ont été générées pour tester l’effet des lésions cérébrales dans ce contexte. « Autrement dit, dans un contexte génétique aggravant, les lésions cérébrales simulant la maladie d’Alzheimer vont-elles avoir un effet plus marqué ? traduit Pierre-Henri. En combinant les approches transgénique et lésionnelle, nous aurons ainsi construit un modèle très réaliste de maladie d’Alzheimer à un stade avancé. » Les résultats obtenus sont surprenants puisque l'ApoE4 accentue plus particulièrement les effets de la lésion des neurones cholinergiques. Ces résultats pourraient expliquer la disparité constatée dans l’efficacité des traitements cholinergiques actuels chez les patients, et ouvrent de nouvelles pistes thérapeutiques.

Anne-Isabelle Bischoff


1 Structure du cerveau jouant un rôle capital dans la formation des souvenirs

2 Neurones produisant de l’acétylcholine, un neurotransmetteur – neurones de la mémoire
3 Équipe dirigée par le Pr Jean-Christophe Cassel, au Laboratoire d’imagerie et de neurosciences cognitives dirigé par le Dr Christian Kelche – voir article sur les travaux de l’équipe.

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Du comportement des rongeurs aux gènes du souvenir

La piscine de Morris permet d'évaluer les capacités d'apprentissage et de mémorisation des rongeurs

À l’Université de Strasbourg, plusieurs équipes de recherche s’attachent à mieux comprendre la maladie d’Alzheimer. Pour ce faire, différents modèles animaux, plusieurs technologies et savoir-faire sont employés. Zoom sur les travaux d’une équipe travaillant avec des rongeurs : l’équipe de Neurobiologie cognitive et comportementale du Laboratoire d’imagerie et de neurosciences cognitives (UMR Unistra/CNRS 7191).

Comprendre comment la mémoire fonctionne dans des conditions normales, comment le vieillissement normal ou pathologique en perturbe les mécanismes, et ensuite essayer de réparer ou prévenir ces dégradations : tels sont les enjeux des travaux1 de ce groupe de chercheurs. « La maladie d’Alzheimer (MA) est l’une des pathologies qui nous préoccupe. Nous l’étudions à la fois au plan du comportement des animaux et des structures cérébrales, et ce jusqu’au niveau de l’ADN-même », détaille Jean-Christophe Cassel2, responsable de l’équipe.
Ainsi, Anne-Laurence Boutillier3 s’intéresse aux mécanismes de régulation épigénétique4 impliqués dans la formation de nos souvenirs. En effet, lorsqu’un souvenir se créé, la connectique dans le cerveau est réorganisée. Cette plasticité cérébrale est liée à l’expression de protéines spécifiques, et donc à l’activation ou à la répression de certains gènes, notamment par des processus chimiques modifiant la configuration de l’ADN. « Notre hypothèse est que ces mécanismes seraient altérés au cours de la neurodégénérescence caractérisant la MA, explique la chercheuse. Nous travaillons sur des modèles de rongeurs qui présentent des déficits cognitifs en rapport avec la pathologie. » Le lien avec la maladie chez l’homme est fait en analysant des marqueurs épigénétiques dans des cerveaux de malades, obtenus post-mortem5. Ces travaux ont aussi des objectifs thérapeutiques et visent à tester l’effet de molécules pharmacologiques sur ces mécanismes épigénétiques, afin de restaurer la capacité de mémorisation.

Travailler sur des rongeurs pour ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques


De son côté, Chantal Mathis se concentre sur l’influence des facteurs de risque génétiques dans la dégénérescence des structures cérébrales impliquées dans la MA (en savoir plus). La difficulté principale est qu’il n’existe aucun modèle complet de la MA chez les rongeurs. Ainsi, toutes les souris transgéniques portant l’un ou l’autre des gènes impliqués dans la MA chez l’homme présentent des troubles mnésiques, tôt ou tard, mais ne développent pas un profil de dégénérescence neuronale aussi marqué que dans la maladie. Il faut donc mimer cette dernière en générant des lésions. « D’une certaine façon, la multiplicité des modèles partiels de la maladie d’Alzheimer est une richesse pour l’aborder sous différents angles et comprendre le rôle de chaque gène ou lésion dans son développement », souligne Chantal Mathis6.
Pour élargir encore plus le champ des connaissances, l’équipe s’est récemment agrandie avec l’arrivée de Romain Goutagny7, expert en électrophysiologie. Son cœur de métier est l’étude des oscillations cérébrales et leurs variations lors du processus de mémorisation. Les premiers résultats sont prometteurs puisque chez des souris modélisant la MA, on observe des perturbations des oscillations dans l’hippocampe8, et ce bien avant l’apparition de déficits mnésiques ou de dégénérescences neuronales. Une possibilité de diagnostic précoce ? Affaire à suivre.

Anne-Isabelle Bischoff


1 Travaux financés par l'ANR, le Lecma (Ligue européenne contre la maladie d'Alzheimer), Alsace Alzheimer 67, France Alzheimer Haut-Rhin, Interreg IV Rhin supérieur, le CNRS et l'Université de Strasbourg

2 Professeur de l'Université de Strasbourg
3 Directeur de recherche du CNRS
4 Mécanismes de régulation du patron d’expression des gènes sans modification de la séquence de l’ADN, par exemple par des processus chimiques modifiant la configuration de l’ADN
5 En collaboration avec le neurologue Frédéric Blanc (Hôpitaux universitaires de Strasbourg - HUS)
6 Chargée de recherche du CNRS
7 Chargé de recherche du CNRS
8 Structure du cerveau jouant un rôle capital dans la formation des souvenirs

 

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Détourner le virus du Sida pour lutter contre le cancer

Infographie montrant le processus de contamination du virus du sida ©CNRS photothèque/www.gregcirade.com

Transformer le VIH en outil biotechnologique au service de notre santé, c’est possible ! Une équipe du laboratoire Architecture et réactivité de l'ARN (UPR 9002) dirigée par Matteo Negroni l’a fait. Les chercheurs strasbourgeois ont ainsi identifié une protéine mutante démultipliant l’efficacité des traitements anticancéreux.

Matteo Negroni et ses collaborateurs ont eu l’idée d’exploiter ce qui empêche justement de trouver un traitement efficace contre le Sida : les mutations permanentes du matériel génétique du virus et de ses protéines lors de ses multiplications successives. Ils ont introduit dans le génome du VIH un gène humain présent dans toutes les cellules, celui de la déoxycytidine kinase (ou dCK) : une protéine permettant d'activer les médicaments anticancéreux.

Depuis plusieurs années, les scientifiques cherchent à produire une forme plus efficace de cette protéine dCK. Or, via la multiplication du VIH, les scientifiques ont sélectionné une bibliothèque de près de 80 protéines mutantes qu'ils ont testées sur des cellules tumorales, en présence de médicament anti-cancéreux. L’un des variants testés s’est révélé incroyablement plus efficace que la protéine normale et permet de réduire les doses de médicament anticancéreux de 300 fois. Un espoir pour les malades souffrant souvent d’effets secondaires handicapants!

Voir communiqué de presse

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"Parole du couple", voyage au cœur du Burkina Faso

Parole du couple, film de Roger Somé, invite, au cœur du Burkina Faso «pays des hommes intègres», à la rencontre de Dogan, le joueur de balafon et à la découverte des techniques de fabrication ainsi que la fonction sociale de cet instrument de musique.

Roger Somé, professeur au Département d'ethnologie de l'Université de Strasbourg, est responsable de la collection ethnographique riche d'un ensemble de 350 objets. Rattaché au Laboratoire cultures et sociétés en Europe, il travaille et enseigne sur des thématiques telles que l'anthropologie de l'art, l'esthétique, la muséologie et la mondialisation.

Retrouvez tous les programmes d’UTV

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Offensive Sciences : journée de présentation des projets lauréats

Les partenaires de l’Offensive Sciences (OS) de la Région métropolitaine trinationale (RMT) du Rhin supérieur, en collaboration avec l’Université de Strasbourg (Unistra), organisent dans le cadre des Journées de la science 2012 une présentation des sept projets phares de l’Offensive Sciences le 11 octobre 2012 de 14h à 17h à l’Unistra.

L’événement annuel des Journées de la science est organisé par le Pilier Sciences de la RMT du Rhin supérieur. Celles-ci se tiendront du 4 au 12 octobre 2012 dans différentes villes de la RMT. Elles compteront divers ateliers relatifs à des projets transfrontaliers de recherche dans le Rhin supérieur.

Lieu :

Université de Strasbourg - Institut le Bel (salle « Vivien ») - 4 rue Blaise-Pascal - Strasbourg.
Télécharger le plan d'accès.

Programme:

Le programme de l'atelier sur l'OS est actuellement disponible.
La brochure des Journées de la science 2012 sera bientôt disponible. Vous trouverez de plus amples informations sur le site Dialog Science.

L'événement se tiendra exclusivement en francais. Aucune traduction allemande ne sera proposée.

Modalités d'inscription:

La participation est gratuite. Veuillez vous inscrire au plus tard d'ici le 2 octobre 2012 à l'aide du formulaire d'inscription en ligne.

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Université ouverte des humanités - appel à projets automne 2012

Logo de l'UOH

L'Université ouverte des humanités (UOH), l’université numérique thématique consacrée aux sciences humaines, sciences sociales, lettres, langues et arts, fait évoluer son appel à projets pour mieux répondre à la demande des étudiants et des enseignants.
Pour favoriser une meilleure réussite des étudiants et contribuer au développement de l’université numérique française, l’UOH offre sur son portail librement accessible des contenus pédagogiques validés scientifiquement, pédagogiquement et techniquement : texte, audio, vidéo, multimédia, etc. Les ressources proposées sont des compléments et/ou des supports aux cours en présentiel qui permettent la diversification des modes de transmission des connaissances et offrent la possibilité à tous les établissements supérieurs de construire des stratégies d'enseignement s'ils le désirent.

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Mondes germaniques : appel à projets « jeunes chercheurs »

Le groupement d’intérêt scientifique (GIS) Mondes germaniques souhaite promouvoir l’initiative des doctorants et post-doctorants dans le domaine de la recherche. Il lance à ce titre un appel à projets pour les jeunes chercheurs autour d'ateliers interdisciplinaires.
Ces ateliers pourront ainsi concerner l’ensemble des disciplines représentées par les équipes de recherche fédérées dans le GIS. Ils devront être organisés autour d’une thématique précise et faire appel à la coopération d’au moins une équipe du GIS, ainsi qu’à des partenaires d’un ou plusieurs pays de langue allemande ou internationaux.
Sur le plan pratique, ils bénéficieront d’un financement à caractère incitatif d’un montant de 1 000 à 2 000 euros. Les ateliers devront avoir lieu avant novembre 2013.

  • Date limite de candidature : le 15 octobre 2012.
  • Publication des résultats : novembre 2012.
  • Télécharger le dossier de candidature.

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Cercle Gutenberg : prix Guy-Ourisson et chaires 2012

Le prix Guy-Ourisson : pour les jeunes chercheurs

Pour la cinquième année, le Cercle Gutenberg, dont l'une des missions est de stimuler la recherche scientifique en Alsace, propose de remettre le prix Guy-Ourisson à un chercheur « de moins de 40 ans menant des recherches très prometteuses » dans la région. Ce prix est doté de 20 000 euros et s'adresse à tous les champs disciplinaires. En parallèle, cette année encore, la Fondation Université de Strasbourg financera un prix de 10 000 euros destiné à un jeune chercheur sélectionné par le Cercle sur les mêmes critères.

Les chaires Gutenberg : pour des chercheurs de niveau international

Les chaires Gutenberg visent à faciliter l'accueil de chercheurs de niveau international invités par des établissements d'enseignement supérieur et de recherche alsaciens durant un an. Tous les champs disciplinaires sont éligibles. Les titulaires d'une chaire bénéficient du prix Gutenberg, de 10 000 euros (attribué personnellement), et d'une dotation financière spécifique de 50 000 euros (attribuée à l'unité d'accueil et affectée au projet de recherche).